Patrick Allemand soutient les personnels hospitaliers

Communiqué de presse

Si le rapport LARCHER pose un certain nombre de questions légitimes sur l’avenir de l’hôpital, la réorganisation de notre système hospitalier telle qu’elle se profile, notamment à Nice, suscite beaucoup d’inquiétudes.

Sans moyens, la coordination des soins entre hôpitaux, qui est une bonne idée en soi, sera de fait une politique de restructuration qui ne s’assume pas. Nous en avons l’illustration actuellement avec l’annonce de licenciements au CHU de Nice.

Ce n’est pas de cette façon que l’on réformera efficacement l’hôpital. Ce n’est pas non plus en ayant davantage recours aux cliniques privées. Compte tenu de certaines pratiques (dépassements d’honoraire, méfiance vis-à-vis des bénéficiaires de la CMU…), ce serait créer de facto une médecine à deux vitesses.

Nous serons donc très vigilants lors la mise en œuvre des préconisations de ce rapport dans les Alpes-Maritimes, et nous nous battrons aux côtés des syndicats hospitaliers contre la baisse des effectifs et des moyens et pour le maintien de l’accès aux soins pour tous.

Comments

[amuhf06]

Il y a deux choses bien distinctes:
la situation de l'hôpital en france
la situation de l'hôpital à nice.

Il est devenu une politique nationale de réduire l'hôpital à ce qu'il fut aux heures les plus glorieuses de notre haut moyen âge:

les HOSPICES: couchages précaires pour grands vieillards désargentés ,SDF en fin de course,longues maladies couteuses pour la collectivité dont le secteur privé ne veut pas:
exemple les cancéreux suivis en cliniques qui en fin de vie sont tous à l'hôpital .
...ce qui est lucratif et générateur de bénéfices étant dévolu aux cliniques.

A NICE :
depuis la nouvelle gouvernance ,les médecins n'ont plus aucun pouvoir décisionnel, et le rapport LARCHER entérinera le processus.
Les Professeurs qui siègent en CME sont tous en rupture par rapport aux réalités de terrain qu'ils ne connaissent plus : la CME n'est là que pour donner un avis au Conseil executif.
l'externalisation a déjà commencé avec le transfert de la chir cardiaque à TZANCK ,la pédiatrie à LENVAL, la CHIR ORL à LACASSAGNE...et bientôt le SAMU SMUR 06 abandonné aux pompiers ??

Le plan de licenciement publié par E.BOUVIER MULLER n'annonce pas de suppression de poste de soignants:
et pour cause , les manques d'effectifs sont si pregnants parmi eux que les personnels démissionnent de leurplein gré pour partir en liberal ou en privé.
l'institution ne les remplace pas , et la situation devient etouffante pour ceux qui sont restés..........

Voici la situation réelle de l'Hôpital.

Les cliniques peuvent se frotter les mains ,les assurés sociaux n'ont plus qu'à se souvenir...et chercher une bonne assurance privée (cf les dernières déclarations de Roselyne BACHELOT).

Dr Luc TERRAMORSI
SAMU 06

[service public]

Application en pratique du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite = dégradation des services publics
(c'est du même niveau de réflexion de mathématiques économiques que 2 - 1 = 1)

A ceux qui ont voté "légèrement" pour Sarkozy et ses petits copains, séduits par leurs discours de "rupture":
Question simpliste: quand on ne remplace pas un fonctionnaire qui part à la retraite, quel individu va accomplir son travail? (hors du débile discours du "fonctionnaire qui ne fout rien")

Pour mémoire, les fonctionnaires travaillent pour assurer les services publics...éducation, hôpital, police, justice. Je sais, c'est évident, logique, indéniable, pourtant une majorité de français a choisi un schéma de société qui, de facto, massacre nos grands services publics. Sarkozy nous l'a annoncé, que personne ne vienne dire aujourd'hui "ah ben on savait pas...!"

Le Président de la République recherche activement 7 milliards à économiser! Pourquoi alors a-t-il institué le bouclier fiscal et plus généralement la loi TEPA (fort efficace, nous le voyons bien!) qui coûte à la Nation 15 milliards d'euros et qui permet à des contribuable qui n'ont rien demandé pour certains (tout le monde n'est pas J Halliday!) des remboursements d'impôts sur le revenu.

On marche sur la tête dans ce pays.