soutien aux artistes de rue : carences et manipulations
Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il fallait beaucoup d'ingéniosité pour arriver à faire du rassemblement de soutien organisé hier aux artistes de rue par "Changer d'ère" et des acteurs de la société civile un semi échec. Le quotidien local y est parvenu, et sans que l'on puisse crier au scandale.
La recette est simple.
Vous organisez un point rencontre entre 18h et 20h qui correspond à l'esprit de ce rassemblement de soutien consacré à une protestation contre l'arrêté pris par le maire pour règlementer l'activité des artistes de rue.
La presse est là à 18 heures pile! Vous demandez au responsable (en l'occurrence moi) de dire pourquoi ce rassemblement est organisé. De ce point de vue, le journaliste ne "caviarde" rien. Mes propos sont scrupuleusement restranscrits, traduisant ainsi totalement l'esprit de mon intervention qui se situera aux alentours de 18h45, à un moment où le journaliste ne sera plus là.
Premiere carence : n'étant pas là entre 18h45 et 19h15, le journaliste ne peut qu'évoquer ce que j'ai dit alors que l'intérêt des prise de parole a été précisément de mixer des interventions d'élus ( M.L Nicaise Hernandez, Paul Cuturello ) et d'artistes, parce qu'ils sont arrivés... après le départ du journaliste !
Deuxième carence : effectivement à 18h, il y a 80 personnes...mais à partir de 19h15, il n'y a plus de tracts disponibles. Or nous en avions tirés 350 ! L'ampleur du rassemblement est donc d'une autre nature.
Troisième carence : les artistes n'étaient pas là. Faux ! Tout a été organisé. Il y a eu deux performances en direct, celle de Nikkoli,( je reviendrai sur Nikkoli dans un instant) et celle des grapheurs. Une collaboration assez rare entre un peintre et deux grapheurs en direct. Il fallait être aveugle pour ne pas le voir. Nikkoli a fait peindre aux enfants leur amour pour Nice. Les grapheurs Reno et Laurent ont réalisé une performance étonnante en moins de deux heures "LIBERTAS" écrit en lettres multicolores sur du bois. Deux panneaux reliés de plusieurs mêtres. "Mickaël Jackson" revenu parmi nous pour la circonstance. Un groupe de breakeurs a assuré le spectacle jusqu'à 20 heures. Les danseurs de capoiera étaient à côté. Il est tout de même dommage qu'il n'y ait pas un mot la dessus.
Après les carences, vient la manipulation.
Mes propos résument parfaitement la problématique, je l'ai déja dit. L'article est bon. La réponse de Rudy Salles est normale. C'est la polémique classique que l'on peut rencontrer sur un dossier. L'opposition dénonce, et la majorité minore en disant qu'il n'y a rien à dénoncer.
Alors comment affaiblir le mouvement? Se servir de propos imprécis d'un artiste-peintre, en l'occurence Nikkoli. Dans cette affaire quelqu'un ment. Soit le journaliste, soit Nikkoli ! Comment Nikkoli peut il déclarer que je n'ai rien à faire ici alors que ma collaboratrice en mairie l'a reçu à sa demande le 23 juillet, et que je l'ai ensuite personnellement reçu pendant une heure, et que l'organisation de ce rassemblement de soutien, nous l'avons pensé ensemble !
Soit il a déclaré effectivement cela au journaliste et ce type n'est pas digne d'intérêt. Il a pu le faire pour de smotivations strictement personnelles, en pensant que cela lui serait utile pour obtenir l'indulgence du tribunal demain, ou en pensant qu'ensuite, Estrosi pour le remercier d'avoir par ces déclarations affaibli la puissance et la générosité de ce rassemblement, l'autorisera désormais à exposer ces toiles dans la rue. Mais la justice est indépendante, quant au reste...je ne veux pas y croire.
Soit il n'a pas tenu ces propos, ce qu'il m'a assuré de bon matin au téléphone, ( il m'a promis d'organiser un démenti dans la journée ). Il peut s'agir d'une incompréhension qu'il faut lever. Ou alors, le procédé est peu reluisant. Pour l'instant j'accorde la bonne foi à tout le monde. Mais je demande solennellement à Nice-Matin de permettre à Nikkoli de rectifier ses propos, s'il en fait la démarche comme il me l'a indiqué.
Car Nikkoli n'est pas un homme à jouer sur les deux tableaux. Il s'en prend violemment au maire bien plus violemment que moi depuis plusieurs semaines (voir son site avec les photos de la police municipale embarquant ses toiles) et franchement il aurait du mal à faire croire qu'il n'y a pas de relations entre nous puisque c'est lui qui a proposé de se servir du rassemblement de soutien d'hier pour médiatiser un peu plus sa situation, par ailleurs inacceptable.
Et de tout cela, j'en détiens la preuve irréfutable. C 'est à moi qu'il a donné, comme convenu lorsque nous avions discuté ensemble de l'organisation, la facture, correspondant à la toile qu'il a peinte avec les enfants, soit 69,10 euros TTC. Je l'ai à la disposition de tout journaliste qui me la demandera.
Avouez que "pour quelqu'un qui n'a rien à faire là" ce sera quand même difficile à expliquer.
Note d'humour : D'ailleurs, je me demande bien maintenant à qui je vais l'envoyer cette facture, si je n'avais rien à faire là! A Estrosi? A Manu Gaziello, mon excellente collègue au conseil municipal, seule élue à avoir défendu Nikkoli ? ou tout simplement à Nikkoli?