l'investiture pour Nice
L'investiture, c'est un moment très important pour tout militant socialiste. Le moment où l'un d'entre nous est choisi pour mener un combat, qu'il s'agisse d'un scrutin uninominal comme c'est le cas pour les élections cantonales ou législatives, ou d'un scrutin de liste comme pour les élections régionales ou municipales.
Hier soir c'était donc le grand jour. Les militants niçois venaient voter pour désigner leur chef de file sur Nice pour les prochaines élections municipales. Il n'y avait aucun suspens puisqu'il n'y avait qu'un seul candidat.
J'avais donc choisi au dernier Bureau fédéral de rapatrier le scrutin sur la fédération, depuis que l'on connaissait les données du problème. S'il y avait eu deux candidatures, un duel, comme le prévoit nos règles internes lorsqu'il y a plusieurs candidatures, nous avions prévu d'organiser le vote à Acropolis car nul doute que l'enjeu aurait mobilisé les militants.
Là, nous avions réduit la voilure. Pas la peine de faire des frais inutiles car il était bien évident que l'absence d'enjeu ne serait pas de nature à mobiliser les adhérents.
J'ai donc été investi par 372 voix sur 391 votants, soit un peu moins de 20% des inscrits.
Je suis néanmoins satisfait de ce résultat. Il démontre la force militante nouvelle de notre parti sur la ville. Faire déplacer autant de personnes pour voter pour un seul candidat, c'est pas si mal si l'on se refère au résultat de 2000. En effet à cette époque, il y avait eu un vrai duel, dans une ambiance délétère, entre Patrick Mottard et Paul Cuturello, que Mottard avait remporté 111 voix à 84. 195 votants alors que chacun avait "raclé les fonds de tiroir". 400 aujourd'hui pour un seul candidat !
D'autant que les deux sections contrôlées par le couple Mottard ont grandement contribué à ce résultat. Elles ont produit un résultat étonnant. Sur 695 inscrits, 20 sont venus voter, soit 2,8% des inscrits. Clin d'oeil, pour la première fois depuis la nuit des temps, je suis majoritaire dans ces sections : 11 voix pour Allemand, 9 blancs (sur les 19 qu'il y a eu dans toute la ville).
Ces petites manipulations, ce comportement erratique qui consiste à refuser de participer à un scrutin, puis à envoyer des gens en surveiller le bon déroulement, me fatigue et me parait dérisoire en cette belle journée que la pluie ne parviendra pas à gacher.
Je suis désormais investi pour mener la bataille des municipales de Nice. Je regarde une dernière fois dans le rétroviseur, Mottard de plus en plus petit. Et je vous invite désormais à regarder avec moi l'avenir devant nous.
Seul l'avenir compte et c'est désormais aux niçois que je vais parler. C'était le thème de ma première conférence de presse de candidat que j'ai tenu ce matin au café du Palais, dans ce Vieux Nice auquel je voue un attachement particulier.