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Le blog de Patrick Allemand
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1 septembre 2007

En direct de La Rochelle : les conseils de Rocard

20070830

Une table-ronde sur le thème "Où en est la gauche" s'est tenue avec Bertrand Delanoë, Julien Dray et Arnaud Montebourg. Mais Paradoxalement c'est Michel Rocard qui a tenu la vedette. Je n'ai pas pu y assister puisque j'étais à la réunion des premiers secrétaires fédéraux dont je ne peux vous livrer la teneur. Mais elle a été studieuse et fort longue, de 9h45 à 13 heures et s'est terminée par une intervention de François Hollande. J'ai donc rejoint tardivement la salle et me suis fait raconter le contenu par des militants.

Comme on pouvait s'y attendre, Michel a été sifflé au début de son intervention. Marylise Lebranchu, modératrice du débat, a pris la défense de Michel Rocard. "Ceux qui ont accepté d'entrer au gouvernement ne sont pas socialistes ou ne sont plus socialistes. Mais je fais une différence importante avec la participation à des groupes de travail".

Michel Rocard, qui se désolait d'un parti "où l'on a arrêté de penser depuis quinze ans" à son arrivée à La Rochelle vendredi, s'est félicité samedi de la teneur des débats. "C'est un beau succès ,Il faut une seconde étape il faut que nous passions à la capacité d'écrire un projet, un objet présentable à l'opinion".

Michel Rocard ne s'est pas déclaré pessimiste sur le fait d'y arriver en un an, un an et demi, à condition que le monde journalistique nous fiche la paix sur les problèmes de personnes pendant ce temps. C'est une condition majeure. Michel a accusé les médias de ne s'intéresser qu'aux questions de personnes, et jamais de substance. C'est un danger majeur pour un parti comme le nôtre qui a besoin de sérénité pour approfondir ce travail de création intellectuelle.

Michel Rocard, égal à lui-même, nous a demandé de passer d'une politique de la posture à une politique de résultat en indiquant qu'il fallait se débarrasser des trois questions qui empêchent sa modernisation: sa proximité supposée avec le Parti communiste, l'étatisme - le PS a "trop laissé tomber les problèmes de la production et de l'entreprise" - et le syndrome de la demande.

Il a conclu en validant indirectement ce qu'avait dit Ségolène Royal après la campagne électorale en disant que le temps était dépassé où "pour être de gauche il fallait exiger une revalorisation du smic de 15%" alors qu'il aurait mieux valu maîtriser l'inflation.

Il a fait du Rocard, tout simplement, pour le bonheur d'une partie des militants et d'une salle de moins en moins hostile au fil de son intervention.

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Commentaires
R
Une analyse (de femme!) tout à fait pertinente et constructive.Je la mets de côté pour m'en inspirer le cas échéant.
N
Merci à toi Patrick de souligner l'apport incontestable de M ROCARD à cette université d'été. On peut parfois lui reprocher de "donner de grands coups de pieds dans la fourmilière", çà dérange parfois...mais, n'est ce pas le propre de l'homme libre?. <br /> C'est un autre moment de l'université d'été que j'ai, quant à moi, retenu concernant M ROCARD....celui où P MOSCOVICI rappelait que c'était, avec F MITTERRAND président de la République et M ROCARD premier ministre, que le RMI avait été inventé....RMI (pas celui qui existe aujourd'hui et qui ressemble de très loin à celui inventé par les socialistes pleinement au pouvoir...) financé par l'impôt sur la fortune. Socialisme de redistribution. <br /> F HOLLANDE a raison de rappeler que les socialistes savent faire et que tout n'est certainement pas à réinventer....
A
ET SI LA GAUCHE DEVAIT PERDRE ?<br /> <br /> Certains imputent la défaite, particulièrement au sein du parti socialiste, à la personnalité de Ségolène Royal.<br /> N’est-ce pas plutôt une réaction de refus voire d’immobilisme pour ne rien changer dans le parti ?<br /> Sous couvert d’innovations, on va garder les mêmes et recommencer. <br /> Comment a-t-on analysé le non au référendum de 2005, alors que le bon sens aurait voulu que les français se rallient à la majorité des hommes politiques?<br /> Comment analyser les 16% de Jospin en 2002 ? N’y a-t-il pas dans ce refus déjà exprimé 5 ans auparavant des raisons communes qui ne sont pas liées aux seuls candidats ?l<br /> Qu’est-ce qu’attendent les français ? Que leur a-t-on promis ? Et qu’est-ce qui ne marche pas ? <br /> Le plein emploi des années 70 ? Un pouvoir d’achat maintenu au niveau d’avant l’euro ? Moins d’assistanat, et une meilleure reconnaissance du travail ? Une société raisonnable et raisonnée qui ne gaspille pas les énergies et les ressources non renouvelables et, apprend un peu moins à consommer ?<br /> Peut-être aussi un renouvellement des pratiques politiques, plus de places données aux citoyens, une remise en cause des idéologies et des positionnements Droite-Gauche-Centre sur certains sujets, un peu moins de sectarisme, un peu moins d’ambitions et de querelles d’appareils? <br /> Pourquoi a-t-on fait confiance à une droite qui suivait unanimement un seul homme qui depuis 5 ans avait rassemblé ses forces politiques, alors que nous étions divisés ?<br /> Pourquoi ne pas avoir fait confiance en une femme ? Quelle image de la femme qui dirige ont les français ? Les français sont-ils majoritairement machistes ?<br /> Moi, je pense que l’image d’une gauche divisée, mal rassemblée dans le parti socialiste, a été le frein qui a conduit à la défaite. Ségolène Royal n’avait pas la force d’un parti derrière elle. Certes, elle avait besoin de se démarquer, car le parti n’avait pas réglé ses propres problèmes depuis 2005. <br /> Espérons que ce qui naîtra des travaux de l’université d’été de La Rochelle et de la préparation du nouveau congrès mettra en avant nos contradictions. Aurons-nous le courages de refuser les synthèses et de régler le problème de 2005 ?<br /> Je suis contente de voir que Michel Rocard intervienne à cette université d’été et de voir à distance qu’il continue à tenir le flambeau. Sa réflexion nous est utile.<br /> N’oublions pas non plus que Ségolène, non élue à la présidence de la république est toujours forte des 60% du soutien des adhérents en 2006.<br /> Oublions les querelles de personnes pour réunir les intelligences. Rapprochons les Ségolénistes, les Hollandais, les amis de DSK, les proches de Michel Rocard et de Bertrand Delanoé qui ont tant de point de vue communs.<br /> Que nos camarades de La Rochelle aillent dans le sens d’une innovation réussie afin de faire avancer la gauche socialiste
C
Hélas les médias aiment le sensationnel et cela fait vendre...<br /> Espérons la construction, pour un parti socialiste qui se retrouve enfin. Et je sais que tu y contribues, tous les jours.<br /> <br /> Ramène-nous des photos aussi !!!
A
rapport interessant, Rocard est dans le coup quoiqu'on en dise!
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