Le tram dans les quartiers Est
Comme vous avez pu le découvrir sur Nice-matin hier, le tramway a roulé hier sur l'intégralité de son parcours pour la première fois. C'était un essai mais c'est un jour historique.
Hier matin, je suis allé faire les courses au Marché Saint Roch et au centre Leclerc. Les gens ne me parlaient que de cela, de leur bonheur et de leur fierté d'avoir vu le tramway passer. Et de l'impatience qu'ils ont de le prendre pour "descendre en ville " comme on dit à Saint Roch. L'arrivée du tramway dans les quartiers Est est l'élément le plus symbolique de la requalification urbaine qui est en cours. Cette requalification que j'ai accompagnée de mon mieux en tant qu'élu régional en faisant participer la Région au financement de tous les grands équipements.
La population y est très favorable. Pourtant, ici aussi, les commerces ont souffert comme à Borriglione, mais Jacques Victor et moi-même, qui étions tout deux très favorables à ce choix qui désenclavait tout l'Est de la ville n'avons jamais cherché à mettre de l'huile sur le feu. Je me suis battu, aux cotés de tous les autres élus socialistes, pour faire élargir le périmètre d'indemnisation, parce qu'il y avait des injustices criantes, et certains ont pu bénéficier de cette action, bien encadrés par la dynamique association des commerçants APIL. Dans cette dynamique positive que j'ai mise en oeuvre, je pense qu'il n'y a pas eu de perdants.
Pourtant, vous avez pu constater qu'aucun élu de gauche n'était présent lors de ce premier essai. Je ne peux répondre pour les autres. Ont ils été invité? Mais je peux répondre pour moi. Je n'ai pas été invité à cet essai. Même si je suis de gauche, non seulement je suis l'élu cantonal du canton où le tram a son terminus provisoire, au Pont Michel, mais je suis aussi le premier vice-président de la région, région qui au même titre que l'Etat, et le Conseil Général a participé au financement du tramway de Nice.
Je trouve cela pour le moins inélégant. Cela en dit long sur la volonté, à quelque mois des élections municipales de Peyrat d'accaparer le tramway. En toute honnêteté, il serait bien idiot de ne pas le faire, mais il nous faudra exister sur ce dossier car la gauche a toujours porté politiquement le développement des transports publics et notamment du tramway. J'ai essayé, avec Michel Vauzelle, de le dire publiquement à plusieurs reprises mais cela passe difficilement dans la population qui a assimilé la guerilla municipale menée avec apreté sur fonds de recours par Nice Plurielle, à une hostilité de notre part à ce nouveau mode de transports.
En tout cas, le piège devant lequel nous nous trouvons est géant. Tous ces recours et ces retards n'ont abouti finalement qu'à une seule chose, rapprocher davantage la date de l'inauguration et de la mise en service de la ligne 1 de celle des élections municipales. Franchement, on pouvait rêver mieux comme stratégie.