Féfé et la petite fille.
La journée avait commencé tôt la matin par le tradionnel hommage aux 21 fusillés de l'Ariane par un dépôt de gerbes au carré des fusillés. Chaque année, c'est un moment poignant. Chaque nom est cité dans un silence solennel. Puis il y a un dépôt de gerbes. Cette cérémonie a toujours un relief particulier car elle intervient le jour où les alliés ont débarqué en Provence, alors que Nice s'est libérée le 28 août. Plus que toutes les autres, ces morts intervenant alors que les Alliés sont déjà sur le sol varois ont un coté tellement dérisoire.
Mais c'est sur l'après-midi que j'ai choisi d'axer mon billet. C'était la fête de l'Assounta au Port de Nice. J'y suis allé avec Marc Concas et il y avait énormément de monde. Nous en avons été surpris. Des gens connus bien sur, des figures du quartier et du Vieux-Nice, mais aussi beaucoup d'autres, plus anonymes. Des niçois, venus d'autres coins de la ville, des touristes. la question tout le monde se la posait et l'évêque Mgr Sankalé la trancha en traduisant les points essentiels de son homélie en trois italien et en anglais.
Tous les pointus sont de sortie ce jour-là puisqu'il s'agit d'honorer Marie en allant jeter une gerbe de fleurs au pied de Rauba Capeu à la mémoire des gens de mer disparus. Toutes les embarcations sont fleuries en blanc et bleu. Nous avions rendez-vous à 16h45 pour monter dans les embarcations. Il y avait le docteur Alziari-Nègre, notamment, mais pas de Ciotti. Cela m'a étonné. Il est arrivé très en retard mais j'ai compris ensuite qu'il avait préféré aux niçois une ballade en mer avec Michèle Alliot-marie, la ministre de la défense de passage à Antibes, plutôt qu' avec les pêcheurs de la "Mouette".
L'ambiance était très bon enfant. Nous sommes, Marc et moi, monté dans le pointu de "Féfé" qui s'appelle Horizon. Et nous avons fait l'ensemble de la cérémonie, pris beaucoup de plaisir à défiler dans le pointu au pied des quais, bourrés de monde. Notre pointu était à chaque fois très applaudi. Il faut dire que "féfé" est une figure au club de la Mouette, principale association organisatrice. Ensuite, nous avons débarqué pour la messe sur les quais.
Sur les marches de l'estrade où l'évèque présidait la messe, il y avait une petite fille africaine, habillée en petite niçoise. Elle était magnifique et je me disais que c'était le Nice de demain qui était en marche, où chaque niçois au sens de résidant à Nice et aimant sa ville, quel que soit son origine, pourra s'approprier un fragment de cette identité niçoise qui est notre fierté. En celà, "Féfé" et la petite fille c'était un merveilleux passage de témoin.
Mise à jour du 17 août : Mise en ligne de l'album photos de cette manifestation