22.000 euros la semaine!
Je viens de répondre à trois questions pour Nice Premium concernant mes vacances. Elles ont été régionales, partagées entre la mer et la montagne. la moitié à Cassis et la moitié à Valberg. Mais je tiens à vous rassurer, Michel Vauzelle ne nous impose pas de rester en région pour nos vacances. C'est un choix parce que nous aimons bien notre région. Je tirais le bilan de mes congés et je n'ai pu m'empêcher de penser aux vacances de Sarkozy.
Nicolas Sarkozy séjourne dans une luxueuse villa à Wolfeboro, dans l'état américain du New Hampshire. On parle d'une superficie de 1200m2 pour 22.000 euros la semaine! Il a précisé y avoir été invité par des amis.Un président doit se situer au-delà des groupes de pression et des intérêts privés.
Décidement cet homme n'a pas fini de nous surprendre. Il va de provocation en provocation sans se soucier le moins du monde de la plus petite question éthique. Déjà il avait fait très fort juste après son élection. Il avait besoin de quelques de recul avait il dit pour "habiter la fonction". Il n'y avait rien de plus respectable en soi. Mais ce n'est pas dans une retraite qu'il est allé réaliser cette introspection, mais dans ce paradis fiscal qu'est Malte, sur le yacht battant pavillon de complaisance d'un ami milliardaire, Vincent Bolloré!
Cette fois, ce sont des amis multimillionnaires qui lui paient ses vacances. Lesquels? Mutisme. On le saura très vite. Mais je trouve cela choquant.
Arnaud Montebourg a raison de dire "Ca ne me gênerait pas que la République paie au président des vacances même chères, pourvu que ce soit aux frais des contribuables". Encore faut il s'entendre sur le même chères, car on a pas besoin de louer une villa à 22.000 euros par semaine quand même pour réussir ses vacances!
Il est évident qu'un président qui a des amis richissimes est toujours porté à les remercier en usant du pouvoir qu'on lui a confié.
Mais il a fait pire. Pour les vacances, il impose à tous ces ministres de ne pas trop s'éloigner de la France et pour ses première vacances, il part aux Etats-Unis, pays pour lequel il n'arrive plus à cacher sa fascination. Il attend pendant trois jours le coup de fil de confirmation d'un déjeuner avec George Bush. En le faisant, le président affaiblit l'autorité symbolique de sa fonction en donnant le sentiment d'une dépendance.
De ce point de vue, l'épidémie d'angine blanche qui a frappé madame Sarkozy et ses enfants m'a paru plutôt sympathique. Elle n'est guère crédible mais elle présente l'avantage de rappeler que nous ne sommes à la botte de personne.