Nouvelle affaire de corruption à Nice
Photo : Nice Première
Il y a trois ans, Michel Vialatte alors directeur général des services de la ville de Nice était mis en examen et incarcéré pour une affaire de corruption lié à la maîtrise d'ouvrage du grand stade avec René Daolio depuis relaxé mais dont les relations se sont dégradées avec le maire semble-t-il...depuis sa relaxe. A l'époque, le maire de Nice avait traité son proche collaborateur de Judas et avait promis par une formule dont il a le secret "avoir raclé la corruption jusqu'à l'os".
Pourtant depuis la liste des affaires s'est sérieusement étoffée : Dominique Monleau le conseiller municipal en charge du dossier "tramway", Anne-Marie Vaille la directrice de la communication, Xavier Pettinato récemment pour une sombre histoire de vente fictive d'un patrimoine appartenant à la ville,et aujourd'hui c'est Martial Meunier-Jourde, le directeur du protocole, qui est placé en garde à vue suite à une nouvelle affaire de corruption? Sans compter le conseiller municipal Le Deunff qui avait mis un place un système complexe avec des associations recevant des subventions de la ville.
Force est de constater que le maire n'a pas raclé grand chose. Ce n'est pas lui qui a mené une action efficace contre la corruption mais la justice.
La question que je me pose aujourd'hui n'est pas celle de la mise sous tutelle ou de la dissolution du Conseil Municipal. Si l'une de ces mesures intervient tant mieux et je soutiens ceux qui sont dans leur rôle en les demandant. Mais la véritable question réside dans certaines mauvaises habitudes prises dans cette ville et dans les moyens de les combattre.
Cela fait un moment que je réfléchis à cette question et je proposerai le moment venu un plan en quatre points, destiné à sécuriser les élus et le cabinet face à des "approches" qui peuvent malheureusement toujours se produire.
Ces 4 mesures précises devront répondre aux questions suivantes?
-Comment sécuriser davantage les déliberations de la commission d'appel d'offre. Force est de constater que le mal a su s'adapter et que plus grand chose ne se passe à ce niveau.
-Comment ériger au sein de l'administration municipale une véritable section anti-corruption, et quels pouvoirs lui donner?
-Comment protèger les élus en charge de secteurs "sensibles"?
-Comment repenser les responsabilités des membres du cabinet afin de les déconnecter des sphères de décision et les ramener dans leurs fonctions de conseil?
-Comment repenser l'organigramme d'une administration municipale en concentrant les lieux des décisions administratives afin d'identifier clairement les responsabilités?
Des signaux très fort dès notre prise de responsabilité indiquant qu'une nouvelle période commence devront être adressés.
Ce travail ne pourra toutefois avoir sa pleine efficacité que dans la mesure où l'arsenal législatif à la disposition des juges évolue dans le sens d'une sévérité accrue des...corrupteurs. Perte de repères et de valeurs, mauvaises habitudes locales enracinées depuis longtemps, faiblesse de la nature humaine tout simplement, le corrompu sait qu'il prend des risques mais à un moment finit par céder.
J'effectue un parallèle tout à fait discutable j'en conviens mais dans mon esprit le corrompu est le consommateur. Le corrupteur est le dealer! je parle du vrai corrupteur, pas le "porte valise", mais celui qui commandite, qui choisit celui qui doit être approché. C'est lui qui désormais doit payer encore plus cher, c'est à ce niveau que la lutte contre la corruption peut être menée avec le plus d'efficacité.
Vous me direz que ce n'est pas un message d'optimisme sur la capacité des hommes ou des femmes à résister à l'argent mais c'est le constat réaliste que m'autorise désormais le recul que j'ai sur l'exercice de 14 années de responsabilités politiques où j'ai vu plonger des gens de droite comme de gauche, plus à droite qu'à gauche quand même!
Les 4 mesures que j'ai en tête peuvent s'étoffer. Eh bien pour une fois, je vous mets à contribution.
Et vous, que feriez vous? Que proposeriez vous pour lutter contre ce fléau?