Respecter les militants
Comme vous avez pu le constater, je ne m'étais pas encore exprimé sur les résultats des investitures pour les élections législatives.
Je commence par féliciter toutes celles et ceux à qui les militants ont accordé leur confiance et j'espère qu'ensemble nous serons en mesure de réaliser une bonne campagne.
Personne ne sera étonné que j'évoque toutefois ce qui s'est passé dans la 3ème circonscription où je suis heureux de la victoire de Christine Dorejo et de Jacky Delahaye. Elles avaient mon soutien mais cela ne suffit pas. Cette victoire est la leur et le mérite leur en revient. Elles ont su convaincre les militants de leur faire confiance.
J'ai tenu, parce que je savais que ce scrutin était sensible, à faire organiser avant le vote une assemblée générale contradictoire où les deux candidates et leurs suppléants ont pu s'exprimer, expliquer leur démarche. J'ai moi-même pris une de mes rares soirées de libre pour présider cette Assemblée Générale afin qu'elle soit tenue. Elle s'est bien déroulée.
Ensuite est arrivé le jour du vote, le dépouillement, le résultat et voilà notre fédération placée au coeur de l'actualité.
Lorsque j'ai été saisi d'une demande de traduction en commission des conflits je n'ai pas fait de déclarations à la presse me contentant d'expliquer la procédure quand j'ai été appelé. Je pensais que les choses en resteraient là. Je n'imaginais pas me faire trainer dans la boue comme je l'ai été depuis deux jours.
Il était donc nécessaire que je mette les choses au point sans haine, sans passion mais avec la fermeté nécessaire. C'est désormais chose faite. Vous trouverez ci-joint le texte intégral de ma position sur cette affaire. Prenez en connaissance sans esprit polémique. Restez digne et surtout ne vous lancez pas dans des commentaires provocateurs ou vengeurs. Cela est stérile et ne sert pas le destin que nous avons à construire ensemble. Il est désormais temps de passer à autre chose.
Je crois à la force des mots lorsqu'ils sont justes.
Respecter les militants
Le vote d’investiture dans la 3ème circonscription s’est déroulé dans des conditions démocratiques incontestables. Le score a été sans appel (63% contre 37%). Les militants de la section de l’Ariane qui ont voté sont au nombre de 5. Leur influence sur ce résultat a donc été minime. Je comprends d’autant moins les déclarations extrêmement regrettables de Patrick Mottard sur ce sujet.
Les propos indignes qu’il a tenus et que j’ai la décence de ne pas reproduire ici, stigmatisant des militants socialistes issus de l’immigration parce qu’ils n’ont pas voté pour l’une des leurs sont inacceptables.
Je veux dire au nom de tous les socialistes des Alpes-Maritimes, mon affection et mon respect à tous ceux qui se sont sentis blessés par ces propos.
Les militants mis en cause ont prouvé à de nombreuses reprises leurs convictions républicaines, par les combats qu’ils ont mené à nos côtés.N’inversons pas les rôles et ne changeons pas le cours des faits.Ce qui s’est passé après ce vote n’est pas un problème entre Allemand et Mottard mais un contentieux entre ce dernier et des militants de la section de l’Ariane. Essayer de transposer cette affaire sur le terrain pré-municipal est une diversion qui ne trompera personne, certainement pas les militants de gauche qui savent que dans le parti socialiste le vote des militants est libre et responsable.
Au moment où le projet socialiste offre une alternative proposant de renforcer notre République et de réaffirmer avec force la laïcité, on était en droit d’espérer mieux qu’un élu pratiquant la technique du bouc-émissaire pour masquer sa faiblesse.
Je suis conscient que le peuple de gauche de cette ville attend autre chose de nous que cette polémique qui n’est pas de mon fait. Habituellement, je ne réponds pas aux attaques personnelles mais cette fois je me dois de le faire parce qu’elles visent à travers moi des militants socialistes dont je suis garant de l’unité et de la dignité.
Il importe désormais aux socialistes de se rassembler autour de notre projet pour faire triompher nos valeurs parce qu’à Nice plus qu’ailleurs, le peuple et la gauche ont besoin de socialistes unis.