1ère conférence économique PACA-Arménie

Hier je présidais à l'hotel de région en compagnie de Garo Hovsepian, la 1ère conférence du partenariat PACA-Arménie. C'est la première fois qu'une collectivité territoriale se lançait dans une telle initiative. C'était un pari osé et méritoire. Nous l'avons réussi. 89 chefs d'entreprises s'étaient déplacés.

L'ambassadeur de France en Arménie, Henry Cuny était présent ainsi que Paul Rousset, recteur de l'université française en Arménie.

Il s'agissait, dans le cadre de la préparation du prochain déplacement de Michel Vauzelle en Arménie de convaincre les chefs d'entreprises français de coopérer avec des entreprises d'Arménie.

L'Arménie ici, on la voit à partir de la diaspora mais c'est aussi une nation qui se cherche un avenir et il y a presque une "filiation" entre cet Etat et notre Région, traditionnellement terre d'accueil.

L'Arménie c'est moins un marché qu'un positionnement. L'économie est très dépendante de la Russie. Mais au cours des dernières années, des entreprises se sont positionnées là-bas avec succès. C'est un carrefour entre l'Europe et l'Asie. L'Arménie est un tremplin vers ces différents marchés. Pernod-Ricard exporte 80% de son cognac arménien vers la Russie et la France bénéficie  d'un grand capital sympathie.

C'est un pari sur l'avenir.

Le principal obstacle est la fermeture des frontières avec l'Azerbaïdjan et la Turquie. Si celle-ci est candidate à l'union européenne, cette frontière sera ouverte un jour ou l'autre si elle finit par reconnaître le génocide. De la même manière le conflit du Haut Karabar finira par se régler.

Malgrè cette contrainte du surcroît des transports terrestres le PIB arménien a progressé de 13.9% 2003,
10.1% 2004, et 13.5% 2005.

L'Arménie c'est un cocktail d'atouts.

Tout d'abord une stabilité des institutions, ce qui est "inestimable" dans cette région du globe.

Ensuite une densité des entreprises françaises Véolia, Alcatel, Laboratoire Servier, Areva Cogema Logistique, Castel et Air France vient d'ouvrir 3 vols hebdomadaires.

Il y a désormais l'émergence d'une classe moyenne à Erevan avec des enseignes nouvelles comme Zara, Lacoste et Hugo Boss.

La législation est globalement favorable aux investissements étrangers. C'est le pays de l'intelligence et du labeur. Quatre ans après sa naissance, l'UFAR est la plus grande université française que nous ayions à l'étranger. Il y a 700 étudiants dotés de diplômes français. C'est donc une main d'oeuvre opérationnelle sur place, formée à la française, de haute qualification disponible sur l'Arménie et l'ensemble de la C.E.I. Ils sont tous quadrilingues.

La conférence a été consacrée à l'examen de quatre secteurs dans lesquels les possibilités de partenariat sont grandes: le Tourisme l'agroalimentaire, les technologies de l'information et de la communication, les énergies renouvelables.

Depuis décembre 2003, et mon déplacement en Arménie en remplacement au pied levé de Michel VAUZELLE, contraint de rester en Arles en pleine inondation, notre coopération décentralisée a pris une nouvelle dimension.

il y  les échanges d'étudiants avec l'université française d'Arménie les acteurs avec l'Ecole Toumanian de Vanadzor, avec la maternité de Vanadzor, l'Hôpital Nork Marash d'Erevan, le centre de fécondation in vitro d'Erevan.

Mais ce que nous tentons de construire à partir de cette conférence, c'est une autre conception de la coopération fondée sur l'échange, le partenariatet non uniquement sur la solidarité. C'est cette éthique de la coopération que nous souhaitons promouvoir.

Comments

[Narbi]

Bonsoir à tous,

Pourquoi voir tout de suite l'effet d'annonce?

Je suis marseillais de naissance et je reconnais dans le portrait quand fait Patrick les nombreux arméniens que j'ai pu rencontré dans la cité phocéenne.

C'est un peuple travailleur, intelligent, soudé sympathique et j'en passe en tout cas pour la diaspora marseillaise, alors oui il faut les aider.

On ne peut pas obliger les entreprises à y aller et s'il n y a rien à gagner, je pense que l on peut leur faire confiance pour qu'elles ne s y déplacent pas mais on peut toujours essayer en tout cas de leur faire mieux connaitre ce pays.

Alors, que le C.R. continue ce travail de fond et fasse fructifier nos relations avec l'Arménie.

Bonne soirée ... musicale à tous.

Narbi

[jacques]

Pensez vous vraiment qu'il y a un avenir pour nos entreprises à engager un partenariat avec des entreprises arméniennes où s'agit il d'un effet d'annonce destiné à s'attirer les suffrages d'une communauté nombreuse dans notre région?