"Tous les cinémas du monde"

Hier c'était "un jour de fête" pour la Région PACA à Cannes, et pour moi également. En l'absence de Michel Vauzelle, il me revenait d'ouvrir la seconde édition du festival " Tous les cinéma du monde" et d'accueillir les invités de la Région à notre soirée.

C'était la soirée de la Russie. Je l'ai donc ouverte avec Catherine Demier, la nouvelle directrice générale du Festival de Cannes. Nous avons eu l'occasion de nous entretenir de cet enjeu. Car le Festival de cannes, c'est bien loin d'être seulement les paillettes et le tapis rouge.

La Région est partenaire du festival de Cannes dans cette opération, "tous les cinémas du monde" parce que cela correspond à l'engagement culturel que nous avons depuis 1998. Pour cette édition, il y a la Russie donc, Singapour qui symbolise l'extraordinaire vague du cinéma asiatique, le Chili et le Vénézuela, pour l'amérique latine, la Tunisie qui représente la percée du Maghreb (l'an passé nous avions accueilli le cinéma marocain), la Suisse, et Israël que j'ai beaucoup de plaisir à voir programmé. C'est un des engagements que nous avions pris auprès du maire de Haîfa, l'an passé quand nous nous étions rendu avec le président Vauzelle en Israël.

Mais pour moi, il y a l'aspect artisitique et culturel bien sur, mais le cinéma représente aussi une industrie et une économie. C'est d'ailleurs pour cela que nous aidons à la création audiovisuelle grace à la Commission régionale du Film et aux tournages. Un dossier pour lequel je serai contraint bientôt de mettre les "pieds dans le plat" d'ailleurs car cette commision régionale attirbue l'essentiel de ses aides soit à des Parisiens venant tourner chez nous, soit à des Marseillais, mais rien, vous m'entendez rien...pour nous! Je vous garantis que cela ne durera pas!

En tout cas ce festival à côté du grand festival permet à des cinémas d'être présents à Cannes, ce qui leur donne une lisibilité et une légitimité très intéressante. C'est une vitrine internationale des propositions artistiques des plus variées, avec des films échappant au formatage du marché mondial, qui ne sont ni produits, ni conçus, ni distribués, ni reçus selon le modèle dominant. Cela existe aussi dans le cinéma.

C'est une fenêtre ouverte sur toutes les sensibilités, sur des problématiques peu ou mal connues, une autre dimension, un autre rapport au monde, au temps et aux couleurs.

De la couleur, il y en avait hier soir jusque tard dans la nuit, sur la plage sous la tente où nous discutions avec le président de la haute autorité culturelle et cinématographique de Russie, un ancien ministre, sur la volonté du cinéma russe de trouver aujourd'hui toute sa place en Europe Occidentale.