Ouverture du Congrès Mondial du Bureau Internationale du Tourisme Solidaire (BITS) : j'ai eu honte!

Ce matin à 9 heures, j'étais à Aubagne pour ouvrir le Congrès Mondial du BITS.

C'est un organisme qui favorise le développement du tourisme social dans le monde qui est acutellement présidé par un italien. Il y avait une réception officielle à la Région où Michel Vauzelle était présent. J'avais quant à moi fait le choix d'ouvrir les travaux, ce qui me permettait de rentrer à Nice ensuite pour y être présent l'après-midi.

Les discours se succèdent. Le maire d'Aubagne, le président du Pays d'Aubagne (tous deux communistes) puis c'est mon tour.

Je développe certain thèmes chers à la Région, décrit ce que représente le secteur tourisitique dans le poids de l'économie régionale, évoque le Schéma régional du développement tourisitique que je viens de faire voter, explique notre politique dans le domaine du tourisme social en mettant l'accent sur les classes découvertes, l'aide au départ en vacances des jeunes de la politique de la ville, la politique d'aide à la réhabilitation du patrimoine immobilier du tourisme social que nous menons etc...

J'évoque aussi, c'est plus rare, mais c'est un congrès mondial, une politique que nous menons dans le cadre de certains accords de coopération décentralisés concernant des transferts de savoir faire vers des pays moins riches.

Se succède alors encore trois  intervenants un anglais, un espagnol et un italien avant que le coordonnateur-organisateur du congrès ne prenne la parole...

Après avoir dit sa façon de penser sur les trois thèmes choisis par le congrès (le développement du trourisme solidaire comme moyen de lutte contre la pauvreté, le développement du territoire, les solidarités pour l'accès aux vacances), il en vient à regretter l'absence de nombreuses délégations.

31 délégations étrangères étaients prévues, plusieurs en provenance du Magrheb et d'Afrique Centrale n'ont pu arriver à Aubagne, les autorités françaises ayant refusé d'accorder les visas. Le coordonnateur propose le vote d'une motion du congrès adressée aux ministres des affaires étrangères et de l'intérieur pour regretter et protester contre ces décisions. Je suis attéré d'apprendre cela, là, à la tribune, alors qu'hélas, j'ai déja parlé.

Et me voilà votant avec les délégations étrangères une motion contre deux ministres du gouvernement de la France. Comment notre pays, berceau des droits de l'homme, a t'il pu en arriver là ? La victoire en 2007 de la gauche est une nécéssité impérieuse si l'on veut que la France conserve dans le monde qui s'ouvre sa puissance politique. Cela m'apparait de plus en plus évident chaque jour.