9 février 2006
Vote du budget à la Région
Comme prévu et sans surprise l'opposition a voté contre le Budget.
Sincèrement je pense pourtant que ce budget était difficile à construire car nous sommes confronté à une triple difficulté.
-les désengagements multiples de l'Etat, significatifs en ce qui concerne le Contrat de Plan Etat-Région. Dans notre région, ce sont des chiffres inconstestables, le taux d'éxécution est de 59,6% pour la part imputable à l'etat, alors que le conseil régional a réalisé, fin 2005, 72,4% de ses engagements!
-les transferts de charges mal compensés, liés aux compétences nouvelles (je vous parlerai un jour prochain de l'école de "kinés" de Nice), issues de la loi du 13 août 2004. et encore s'agissant d'une fusée à étage, l'échelonnement sur plusieurs années masque pour l'insant l'impact réel du transfert de charges.
-la réforme partielle de la fiscalité locale qui plafonne la taxe professionnelle et restreint notre autonomie financière. Pour limiter la pression fiscale sur les entreprises, l'etat met à la charge des collectivités territoriales une grande partie du financement des dégrèvements qu'il a décidé.
Au total le budget primitif s'élève à 1534,8 millions d'euros, une progression de 7,7% par rapport au BP 2005
L'investissement s'élevera à 530 millions d'euros, ce qui est le plus haut niveau jamais atteint. Vous voyez il n'y a pas qu'Estrosi qui fait de l'investissement.
Les dépenses de fonctionnement s'élèvent à 940 millions environ, le fonctionnement ce ne sont pas les petits fours ou la communication, ce sont les dépenses de formation professionnelle, d'apprentissage, de fonctionnement des écoles de formations sanitaires et médico-sociales, de fonctionnement des lycées, etc...
Autre élément que je voulais vous donner, la structure de nos dépenses:
-798 millions d'euros pour nos compétences légales,
-308 millions pour les initiatives régionales (c'est notre politique volontariste à laquelle on ne renoncera pas!),
-155 millions d'euros pour le contrat de plan
-124 millions d'euros pour l'annuité de la dette,
-133 millions d'euros pour les dépenses communes,
-17 millions d'euros de divers.
L'encours de la dette progresse de 10%, à 1milliard 143 millions d'euros.
Concernant l'augmentation de 20% des impôts, il est insupportable de continuer à entendre les litanies de l'UMP. Donc quelques ordres de grandeurs pour recadrer tout cela.
L'exemple est marseillais mais bon cela peut servir parfois.
Un foyer fiscal moyen à Marseille démontre que pour 989 euros d'impôts locaux 2005 (taxe d'habitation, foncier bâti, ordures ménagères, TSE), la région ne perçoit que 22 euros. Ces 22 euros sur le total de 989 ne représentent que 2% du prélèvement global!
La hausse fiscale votée représentera une dépense supplémentaire de moins de 6 euros pour ce foyer fiscal! 20% de rien, ça ne fait toujours pas grand chose, il fallait le dire.
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