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Le blog de Patrick Allemand
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1 février 2006

Rencontre avec les associations de la politique de la ville

Hier après-midi, je me suis rendu à la réunion annuelle des associations du secteur polique de la ville. Chaque année a lieu un débat où les financeurs (état, ville, région, département et FASILD) indiquent leur priorité et en débattent. La ville de Nice et le CG cette année n'étaient pas représentées par des élus. J'ai donc co-présidé cette réunion avec le sous préfet ABRARD. il y avait 160 présidents, ou directeurs ou salariés d'associations.

Nous avons indiqué les priorités 2006 sur lesquelles nous étions tombés d'accord.

  • l'éducation,
  • l'emploi et la lutte contre les discriminations,
  • le développement économique,
  • la santé.

J'ai pour ma part indiqué que nous serions à enveloppe quasi constante par rapport à l'an passé, et rappelé que la région continuerait aussi ses politiques volontaristes sur les crédits de droit commun en aidant les clubs sportifs des quartiers, et les associations culturelles.

Je n'ai pas manqué l'occasion de saluer le rôle de toutes ces associations lors de la crise des banlieues en novembre dans nos quartiers.

Le sous-préfet a annoncé que les crédits 2006 de l'Etat seraient significativement augmenté cette année. Il y aura 3,9 millions d'euros. Si nous avons une somme aussi considérable on le doit au sous-préfet qui l'an passé avait réussi une négociation de maitre.

Pour comprendre il faut avoir en tête les chiffres depuis 2002. Ils étaient à la baisse constante. 2,5 millions d'euros en 2002, 2,3 en 2003, 1,9 en 2004 et... 1,5 en 2005. Quand on parle de désengagement de l'Etat, ce n'est pas un leurre !

L'an passé donc, la situation n'était plus tenable. C'est alors qu'apparait dans le budget de l'etat  une nouvelle ligne "réussite scolaire" sur laquelle il a été possible de récupérer 1,1 millions d'euros pour les Alpes-Maritimes. Tout ceci fusionnant cette année, l'augmentation a été calculée à partir de 2,6 million d'euros et non de 1,5.

Ceci dit le gouvernement en année préelectorale fait indiscutablement un effort. Mais il aura fallu 11 000 véhicules brulés pour en arriver là!

Ces questions de chiffres peuvent vous paraitre sans intérêts mais, derrière, ce sont des centaines d'emplois du secteur associatif qui sont en jeu.

Le débat a été très riche. Beaucoup de questions ont été évoquées: soutien scolaire, projets culturels, logement, opérations ANRU,  Pasteur, l'avenir du FASILD, les chantiers d'insertion, la formation des bénévoles, l'alphabétisation des femmes et les missions de relogement (celle de l'Ariane débutera à l'automne).

La fin de la réunion a été pour moi l'occasion de rester un peu et de discuter avec de nombreux responsables d'associations. J'en connais certains depuis si longtemps (parce que j'ai un métier contrairement à ce qu'il se dit sur certains blogs) que c'est toujours un moment de plaisir de les retrouver.

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Commentaires
C
Je prends acte de votre honneteté à rectifier un éventuel malentendu mais je campe sur mes positions en affirmant que cette absence est révélatrice d'un grand décalage entre les discours et la réalité à la fois de la Mairie de Nice et du Conseil Général.<br /> <br /> En effet, vous dites que l'an dernier, suite à votre impossibilité d'y être, vous aviez demandé à l'un de vos collaborateurs de vous représenter.<br /> <br /> Mais il me semble que l'urgence de la situation provoquée par la violence du mois de novembre dernier était suffisement importante pour que 160 présidents d'associations puissent écouter les mesures qu'entendent mettre en oeuvre ces deux collectivités.<br /> <br /> Les agendas sont sûrement chargés pour les uns et les autres, mais que faut-il qu'il se passe sur les quartiers pour qu'un élu de la République puisse se déplacer et écouter véritablement les représentants du monde associatif.<br /> <br /> Un fonctionnaire n'aura jamais la légitimité d'un adjoint au maire, d'un vice président du Conseil général ou même d'un élu sans délégation.<br /> <br /> Cette absence ne peut donc être vécu que comme un désintérêt. La question de l'agenda a bon dos, elle sert à justicier toutes les absences.<br /> <br /> Seulement, il y a des jours où une absence prends une dimension différente. Dans ce cas précis, cette absence d'une réunion aussi importante, après des évènements aussi graves dont la résonnance a dépassé nos frontières, ne peut-être comprise que comme une démission de certaines personnalités politiques dont le seul objectif est de cumuler les mandats au risque de devenir improductifs.
P
cher colèredujour,j'ai dit que la CG et la ville n'étaient pas représentés par des élus. Cela peut tenir à des questions d'emploi du temps. Très sincèrement il m'arrive aussi de devoir faire des choix dans mon agenda. L'an passé, c'était moi qui n'y était pas et une fonctionnaire m'avait remplacé. Cela n'implique pas forcément du désintérêt. En tout état de cause Estrosi et Peyrat n'y viennent jamais puisqu'ils y sont représenté par un vice-président ou un adjoint en charge du domaine. Cela s'appele de la délégation, je ne suis pas là pour les défendre mais l'honnêteté scrupuleuse que j'essaie d'avoir dans ce blog me conduit à tempérer votre jugement. Bien amicalement
C
Je trouve assez scandaleux de constater que la ville de Nice et le Conseil général ne soient pas représentés au cours de cette réunion importante.<br /> <br /> Comment peut-on résoudre les graves problèmes qui existent dans les quartiers en difficulté avec une politique de la chaise vide ? <br /> <br /> Messieurs Peyrat et Estrosi n'ont-il rien à dire pour les associations qui oeuvrent dans ces quartiers.<br /> <br /> Sont-ils trop occupés par la multiplication des mandats qu'ils détiennent ou bien sont-il coupés de la réalité sociale de notre ville et de notre département ?<br /> <br /> Leur absence pose de graves questions sur leur capacité à gérer de telles institutions.<br /> <br /> La vague de violence qu'a connu notre pays en novembre dernier appelle une prise de conscience profonde de la part des représentants de toutes les institutions et collectivités.<br /> <br /> Etre à la tête d'une ville ou du Conseil général ne doit pas être une fin en soi. Le fait d'avoir de telles responsabilités doit être un moyen pour apporter des solutions, changer l'ordre des choses, en finir avec la mise à l'écart des quartiers en difficultés.<br /> <br /> C'est donc affligeant de voir à quel point les élus qui pratiquent la politique de la chaise vide fuient leur responsabilité dans une période où les élus de la République doivent faire preuve de détermination et de pragmatisme pour répondre aux présidents d'associations présents ce jour là.<br /> <br /> La République a besoin de femmes et d'hommes courageux mais il semblerait que ce courage ne se trouve ni à la ville de Nice, ni au Conseil Général.<br /> <br /> Cette dérobade est lourde de conséquence pour les Niçois. <br /> <br /> Elle est insultante pour les Présidents d'associations. <br /> <br /> Elle est inquiétante pour l'amélioration des conditions de vie des quartiers et de ses habitants. <br /> <br /> Elle est enfin révélatrice d'une certaine idée de la politique pratiquée dans le département des Alpes-Maritimes.<br /> <br /> Le mois de novembre n'est pas si lointain, les cicatrices ne sont pas encore complètement refermées et la réponse de la Ville de Nice et du Conseil général apportent déjà un triste éclairage et un énorme décalage entre les paroles tenues à chaud et l'action mise en oeuvre trois mois après seulement.<br /> <br /> Saluons par conséquent l'action menée par Patrick Allemand au nom du Conseil Régional ainsi que l'action du Préfet au nom de l'Etat. <br /> <br /> Sans ces initiatives, l'égalité des chances et la politique de la ville ne seraient que des actions inefficaces et inutiles pour créer les vraies conditions du changement dans ces quartiers avec l'aide précieuse du monde associatif.
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