Un sentiment bien niçois
Cela faisait longtemps! Bien sûr, à Nice, nous sommes habitués aux décisions arbitrales en notre défaveur, les fréquentes colères de Frédéric Antonetti sont là pour en attester. Mais je n'ai plus le souvenir d'un vol aussi manifeste depuis le match de barrage contre le Racing de Paris à Colombes en 1984 qui nous avait privés de la montée en 1ère dicision à l'issue d'un match ponctué de décisions arbitrales totalement surréalistes. Avant cela il y avait eu en 1976 la fameuse main du stéphanois Christian Lopez, que tout le stade du Ray avait vu, sauf M. Wurtz qui avait ainsi offert le titre de champion à St Etienne au détriment du Gym.
Le match de samedi dernier à Lyon est rentré dans la légende noire de l'OGC Nice au même titre que les deux précédents. L'enjeu n'était pas aussi crucial, mais le sentiment d'injustice est le même. Mener 2-0 chez le septuple champion de France et perdre finalement 3-2 sur 3 buts entachés d'erreurs d'arbitrage, il y a de quoi être déçu. Et de quoi relancer le débat sur l'arbitrage. Car il est évident qu'il n'est plus possible de continuer à s'accrocher à une époque révolue. Les enjeux liés au football sont devenus trop importants, et le jeu est de plus en plus rapide, alors que parallèlement le niveau des arbitres français ne s'améliore pas, c'est le moins qu'on puisse dire. L'assistance vidéo est dans le sens de l'histoire et le plus tôt sera le mieux.
D'un autre côté, ce match nous a tous rapprochés de cette équipe qui compte beaucoup de nouveaux visages cette année. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi impatient d'être au Ray pour le prochain match. Plus encore qu'ailleurs, à Nice, les erreurs d'arbitrage sont un des ressorts d'une identité souvent forgée dans l'injustice. A tort ou à raison, on ne se sent jamais autant niçois que lorsqu'on se fait voler!