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Le blog de Patrick Allemand
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31 janvier 2007

QUEL TRAVAIL DE ROBERT GIROD !

lino

Vendredi (une journée très chargée), je suis allé finir la soirée au Théatre Lino Ventura, à l'invitation de "la Remembrança nissarda" et de son Président Félix MACRI.

Il s'agissait de présenter un travail sur la mémoire avec pour appui "Les Fusillés de l'Ariane".

La première partie est un film d'époque en 8 mm d'une vingtaine de minutes sur la libération de Nice, tourné par un anonyme et retrouvé récemment. Je n'avais encore jamais vu ce film qui est une merveille. On a du mal à imaginer notre ville dans cet état.

La seconde partie est donc une pièce de théatre "Les Fusillés de l'Ariane" qui retrace cet évènement dramatique, créé et réalisé par Robert GIROD. Les 13 acteurs, tous amateurs font une interprétation remarquable.

Ils retracent le parcours des 21 détenus, dans la Résistance, et ce qui les a conduit à cette funeste date.

C'est une mère qui explique à son fils, un adolescent pressé de rejoindre ses copains, ce qui s'est passé ce jour-là. Les fantômes des 21 fusillés, venant à tour de rôle raconter leur histoire.

Le 15 août 1944, le canon tonne à l'aube, vers l'ouest, annonçant les opérations de débarquement de Provence. La 148ème Division allemande va s'effondrer en quelques jours mais 21 détenus seront sortis des "geôles" et conduits dans un camion à la campagne (à l'Ariane), où ils seront exécutés.

C'est une véritable hommage à ceux qui ont refusé la résignation, c'est aussi très pédagogique et éclairant sur la manière dont la Résistance était organisée. Un maillage du territoire où chacun effectuait sa petite tâche. Aucun des 21 fusillés de l'Ariane n'était un responsable de réseau, mais tous avaient un rôle crucial, faisant passer des messages, abritant des combattants de l'ombre, ravitaillant des clandestins, etc...Tous à leur façon sont morts pour la France.

Enfin après la pièce, un nouveau petit film de 8 minutes clôture ce devoir de mémoire par une succession de photos sur l'exécution même. Des images très dures, tous les cadavres sont montrés, y compris celui de Jean-Baptiste Malausséna, la bouche ouverte, fauché par les balles alors que faisant face à ses bourreaux, il chantait "la Marseillaise".

L'émotion était vive dans la salle. Et un tonnerre d'applaudissements a salué le travail de Robert Girod.

Je souhaiterai que cette pièce puisse être diffusée dans les établissements scolaires. J'en parlerai prochainement au Président VAUZELLE. J'y vois une véritable possibilité de faire un travail de mémoire pour nos lycéens sur cette période de notre histoire. Nous verrons ensemble ce qu'il est possible de faire.

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