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Le blog de Patrick Allemand
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27 janvier 2007

Mes voeux à la presse


Vendredi en fin de matinée, j'avais réuni la presse au Grand Café des Arts pour leur présenter mes voeux pour 2007.

Voici l'intégralité de mon intervention prononcée à cette occasion et je vous propose, comme vous en avez l'habitude maintenant, de visionner un extrait vidéo d'une dizaine de minutes, avec notamment le passage sur Peyrat.

Paul Cuturello, Frédérique Grégoire-Concas et Anne-Julie Clary avaient pu se libérer pour y être. Mais surtout la presse avait répondu présente massivement à cette manifestation conviviale puisque 13 journalistes sont venus. Cela méritait d'être souligné.

"Si je vous ai invité aujourd’hui d’une façon un peu plus solennelle cette année, c’est bien sur pour vous souhaiter au nom des militants de la fédération du Parti Socialiste, tous mes vœux personnels de santé, (vous allez en avoir besoin, comme nous), et de bonheur. Et puis vous parler aussi de mes vœux qui s’adressent aux militants socialistes, et plus largement aux habitants de notre département et de notre ville de Nice. Pour eux aussi, c’est le temps de l’espoir puisque le moment du choix est arrivé. Cette année va offrir à nos concitoyens la possibilité de décider de leur destin.

C’est un rendez-vous que, nous socialistes, attendons depuis le 21 avril 2002, tant la déception ce soir-là fut grande. C’est un rendez-vous qui vient après une suite de rendez vous électoraux entre le pays et le pouvoir, qui ont tous eu une constante : la sanction du gouvernement en place, gouvernement dont Monsieur SARKOZY est le numéro 2. Dans notre département, cela s’est traduit par la poursuite de notre implantation aux élections cantonales, notre victoire aux élections régionales, aux élections européennes où la liste de Michel Rocard est arrivée en tête , une première, mais aussi, d’une certaine façon par le vote du référendum du 29 mai. Cela s’est traduit aussi par des conflits sociaux avec les retraites en 2003 et le CPE en 2006 avec une mobilisation citoyenne, intergénérationnelle, jamais égalée à Nice. Tout cela me laisse penser qu’il est temps d’en finir avec l’UMP.

En 12 ans, la fracture sociale ne s’est pas réduite. Au contraire. Elle s’est élargie, creusée, amplifiée. Ce qui fait que, 12 ans après 1995, c’est le déclassement qui est devenu la première inquiétude des Français et le risque, hélas vécu par trop d’entre nous, de l’exclusion. Selon un récent sondage, 48% de nos concitoyens ont peur de devenir SDF ! Voilà où en est le moral de tout un peuple après 12 ans de pouvoir de l’UMP.
L’enjeu du printemps, c’est un choix déterminant, plus important encore à mes yeux que l’alternance de 1981 : nous sommes devant un véritable choix de société. Soit nous plongeons tout schuss vers l’ultralibéralisme, un modèle à l’américaine, soit nous préservons notre modèle social à la française, issu du Conseil National de la Résistance, en le faisant évoluer bien sur et en le modernisant. C’est un choix entre la continuité ou le changement, mais c’est nous qui incarnons le changement. Bref, c’est un vrai choix entre la droite et la gauche. Parce que la rupture proposée par Sarkozy, nous n’en voulons pas.

C’est pour cela que vous allez avoir dans les semaines qui viennent un rôle capital. Et j’ai confiance en votre déontologie et en votre rigueur intellectuelle pour ne pas prêter le flanc à ce qui se prépare : la tentative, à la veille d’un scrutin d’effacer les lignes, de jeter la confusion, et de nier les responsabilités.
C’est ce que fait Sarkozy. Il voudrait convaincre qu’il a changé, comme dans un tour de passe-passe, comme s’il avait changé de passé et de présent, en quelques jours.

Il est le candidat de la droite. Elle a été rassemblée, Porte de Versailles, pour environ 3 à 4 millions d’euros, selon les différentes estimations. Il y avait là tous les Premiers ministres de droite depuis 15 ans : Balladur-Juppé-Raffarin-Villepin. Aucun ne manquait.

Il est donc le candidat de la continuité, du pouvoir tel qu’il a été exercé depuis 2002, de toutes les décisions prises, de tous les échecs, de tous les reculs. Il est le candidat d’un chômage qui ne retrouve que son niveau de 2002, malgré les effets mécaniques du « baby boom » de l’après guerre, mais dont les chiffres sont même contestés par l’INSEE qui évoque 3,3 millions de chômeurs.

Il est le candidat de la croissance inférieure de moitié à celle de la législature Jospin, alors que le contexte international était plus favorable.

Il est le candidat d’un gouvernement qui a battu un double record :
- Le record d’abord de l’endettement public qui atteint aujourd’hui près de 1 200 milliards d’euros ! Dois-je rappeler que lorsque Lionel Jospin a quitté Matignon, l’endettement public était de 835 milliards d’euros ; 300 milliards d’euros en 5 ans, dont une partie pour lui en tant que ministre des finances, voilà ou nous amènent les baisses d’impôts de Monsieur Sarkozy. +25% de déficit en 5 ans, c’est vertigineux.

- Le record de la violence aux personnes ; jamais dans notre pays, il n’y avait eu autant d’agressions sur les personnes. Les violences ont atteint, fin 2006, 20% de plus que leur niveau de 2001. Il nous faut aussi évoquer les incendies de voitures qui avaient donné lieu à quelques exploitations pendant la crise des banlieues en 2005. Mais c’est en 2006 que le record a été établi : 43 000.

Il est le candidat sortant, du pouvoir sortant, de la majorité sortante, de la politique sortante. Le « tout est possible » de Nicolas Sarkozy, c’est tout ce qui a été fait depuis 2002.

Le bonus qu’il nous propose, pour 2007-2012 c’est quoi ?

• L’abaissement du bouclier fiscal à 50% et la fin de l’impôt sur la fortune.
• La baisse de l’impôt sur les sociétés sans contrepartie.
• La mise en cause de la progressivité de l’impôt sur le revenu avec la déduction sans plafond –c’est là le problème- des intérêts d’emprunt pour l’achat d’une résidence ; ce qui  permettra un taux zéro pour les plus favorisés d’entre nous.
• La taxation –car il faut bien trouver des recettes- supplémentaire sur la consommation ; ce qui a été annoncé n’est rien d’autre que l’augmentation de la TVA.
• La démolition des 35 heures.
• La limitation du droit de grève
• Le contrat unique de travail, avec pour référence le CNE. Je n’entends personne là-dessus. Mêmes les syndicats sont apathiques.

Aux salariés, Nicolas Sarkozy demande de travailler plus. Aux rentiers, il demande de payer moins d’impôts.

Enfin, la dernière confusion est celle maintenue entre le candidat de l’UMP et le Ministre de l’Intérieur. De ce point de vue, Nicolas Sarkozy n’a pas changé ; il continue ; il s’accapare tous les moyens de l’Etat, ceux que confère au Ministre de l’Intérieur la République ; sauf que c’est maintenant à un candidat qu’ils sont dévolus car on ne sait jamais lors de ses déplacements, de ses discours, à quel titre il s’exprime.

Il veut être le Président qui remet la morale au cœur de la politique. Comme Ministre de l’Intérieur, il y contrevient déjà largement. Dans une « démocratie irréprochable » ainsi qu’il le dit, peut-on à ce point mêler les genres, les budgets et les pratiques, comme celle d’avoir à disposition les moyens des Renseignements généraux qui reconnaissent établir une fiche sur un des collaborateurs de Ségolène ROYAL. Le Ministre de l’Intérieur assure que ce n’est pas à sa demande. Mais qui peut avoir intérêt en ce moment à demander des renseignements de ce type ? Et aux ordres de quel Ministre sont les Renseignements Généraux ?

En ce sens, c’est un candidat dangereux. Dangereux par sa méthode –n’être responsable de rien ; dangereux par sa politique –ne s’occuper que des gagnants dans une société où ceux qui perdent sont de plus en plus nombreux ; dangereux par ses soutiens – il fait preuve de peu de discernement, l’évasion fiscale de Johnny Hallyday en est le plus bel exemple.

Mais il y a un ennemi plus dangereux pour la République. C’est l’extrême droite. Elle est engagée dans une manœuvre de banalisation facilitée par la droitisation de la droite ; une manœuvre de séduction tous azimuts, il n’y a qu’à voir sa campagne d’affichage. C’est une manœuvre de dissimulation de ce qu’elle est : un parti xénophobe allié au Parlement européen dans un groupe constitué des pires partis, les plus nationalistes, les plus extrémistes, les plus xénophobes, les plus antisémites.

Et c’est pour cela que ce que vient de déclarer Peyrat est lamentable, mais a au moins le mérite de la clarté. Cela en dit long sur le moral de l'UMP puisqu'il accepte de répondre à la question "Si au second tour se retrouvent face à face Le Pen et Royal ?" alors qu'à ce stade de la campagne tout responsable politique censé soutenir Sarkozy ne saurait se la poser.

Il annonce clairement que dans ce cas, il votera Le Pen. Il reste fidèle à sa ligne politique de mars 1998 lors du vendredi noir suivant les élections régionales où il avait été à l'origine de l'appel des 5 maires pour une alliance RPR-FN afin de faire barrage à Michel Vauzelle, contribuant ainsi largement à l'élection de 4 conseillers généraux sur la ville de Nice.

En assimilant ainsi Le Pen "à ceux qui s'apparentent de près ou de loin à sa famille", il revendique clairement son passé frontiste sur lequel il s'était fait très discret ces dernières années, ce qui pourrait être l'indicateur d'un changement de stratégie.

Il symbolise l'homme du passé qu'il est en justifiant son refus de voter pour Ségolène Royal par les guerres coloniales de l'après-guerre alors que ceux qui voteront pour la 1ère fois à cette élection présidentielle sont nés en 1989, sous le septennat de François Mitterrand, soit 27 ans après la signature des accords d'Evian.

Parce que le Front national est clairement dans une stratégie de deuxième tour. Cette menace n’est pas fictive ; je ne l’évoque pas  pour justifier le vote utile. Cette menace s’est déjà produite. Elle n’est pas infondée quand 1 Français sur 4 dit pouvoir voter pour l’extrême droite. Nul ne pourra désormais dire qu’il ne savait pas.

Et, en même temps, nous devons vis-à-vis des électeurs populaires, des catégories les plus en difficulté, faire en sorte qu’ils retrouvent avec nous un espoir, qu’ils se tournent vers nous. C’est la tâche du Parti socialiste, des partenaires, MRC et PRG, des Comités Désirs d’Avenir, du MJS et de tous, en ce début d’année.

Mais dans cette perspective vous avez un rôle majeur à jouer. Il ne faut pas transformer cette campagne en succession de faits divers politiques sur les néologismes, la justice chinoise et l’indépendance du Québec. Moi, dans la rue, personne ne m’en parle, les gens s’en fichent éperdument.
Je pense compte tenu de la gravité du moment pour le pays qu’il ne faut pas affaiblir le débat présidentiel.

Il faut l’orienter vers les vraies questions : l’emploi, le logement, la formation, l’éducation, l’environnement, la recherche etc…

Lors du meeting de Toulon par exemple, Ségolène Royal a amené quatre propositions très importantes pour les jeunes :
- l’allocation d’autonomie
- l’engagement de ne plus laisser un jeune au chômage plus de 6 mois
- le permis de conduire
- le prêt de 10000 € pour un premier projet de vie.

Personne dans la presse n'a relayé. tout le monde était préoccupé par la déclaration du couple sur l'ISF!

Si nous ne sommes pas capables d’impulser le vrai débat, de le remettre au niveau d’une présidentielle, nous, en tant que responsable politique, et vous, dans le cadre de votre métier, et que nous sombrons dans le superficiel, les bons mots, la simplification, on va éloigner de la politique ceux qui s’y sont intéressés de nouveau depuis le 21 avril et qui ont de nouveau envie d’y croire. Et cela, c’est Le Pen qui en profitera, car cela nourrit l’abstention.

Nous partons avec des atouts :

•   1er atout : notre candidate. Ségolène Royal, désignée dans des conditions er exemplaires, après un débat sans aucune concession, et un vote clair et massif. Une candidate qui a su créer une relation forte avec les Français, porter une démarche qui est nouvelle, donner à beaucoup l’envie de s’engager au Parti Socialiste. Nous sommes dans cette fédération passé de 1341, fin 2005 à 3220 adhérents fin 2006.

•   2ème atout : l’élan citoyen pour cette présidentielle. Beaucoup de jeunes se sont inscrit sur les listes électorales pour s’engager dans la vie citoyenne. Et là encore, les chiffres dans le département sont extrêmement intéressants. Plus de 22000 nouveaux inscrits à Nice me dit-on ! Plus de 1000 à Valbonne sur un corps électoral d’un peu plus de 8000. C’est colossal et je ne les sens pas s’inscrire pour aller voter Sarkozy. En tout cas peu me l’on dit.

•    3ème atout : un parti rassemblé. Toutes les sensibilités, la plupart des personnalités, tous les adhérents sont présents dans cette campagne, le parti est mobilisé. Et chez nous c’est pareil. Le Comité de campagne se réunit une fois par semaine et il y a un vrai travail d’équipe qui s’opère. Déjà 30 débats participatifs dans notre département ont eu lieu sur les thèmes fixés par Ségolène, cela fera 50 à la mi février.

Et je regrette très sincèrement que vous n’ayez pas à ce jour relayé les quatre grands débats départementaux qui ont eu lieu. Parce  que la méthode est extrêmement novatrice, et parce que, sincèrement vous auriez été bluffé. Parce que je classe la méthode dans nos atouts. Je vous donne quelques chiffres.

Les débats départementaux ont attiré :
- Environnement : 150 personnes
- Education : 170 personnes
- Vie chère : 210 personnes
- Sécurité : 160 personnes

La synthèse de nos travaux remonte journalièrement pour la journée de restitution prévue le 11 février à Paris. Au rythme actuel ce seront plus de 2000 personnes qui auront participé à ces débats.

Actuellement nous sommes dans la seconde phase des débats éclatés sur le territoire. Il y a des débats participatifs partout, soit organisés par les sections du Parti Socialiste, soit par les comités Désirs d’Avenir, la liste que l’on vous remet n’est pas exhaustive. On apprend qu’il y a des initiatives parfois après qu’elles se soient tenues. Il y a même des réunions d’appartement à 10-15 personnes, une pratique qui avait disparu depuis longtemps.

•    5ème atout : nous disposons du projet que nous avons élaboré, discuté, débattu, voté à l’unanimité. Il nous sert de base de discussions avec les Français. Il fournit les grandes orientations, fixe les priorités, donne l’essentiel de nos propositions pour notre programme législatif. C’est sur ce travail collectif que notre candidate s’appuiera pour élaborer la plateforme présidentielle une fois menée la démarche participative.

Mais, nous devons encore accentuer et amplifier nos efforts si nous voulons gagner en satisfaisant à 3 objectifs.

1) L’élargissement du Parti socialiste et de notre fédération en particulier.
Elle n’est pas la seule force sur laquelle s’appuie notre candidate, mais elle est le vecteur principal. Elle a connu un développement considérable. Je formule l’objectif de dépasser 3500 adhérents d’ici le premier tour. La formule des 20 euros pour la première adhésion est maintenue, mais le parti engage au niveau national une réforme des cotisations.

Cet objectif est important, car notre force militante sera un élément essentiel face au déchaînement de moyens de toute nature à la disposition du candidat de l’UMP et des candidats de l’UMP, localement, puisqu’ici il y a non seulement le ministère mais aussi le Conseil Général, qui ne ménage pas ses efforts.

2) Le rassemblement de la gauche
Nous avons, ces dernières semaines, franchi des étapes importantes. Et des partis qui avaient présenté des candidats en 2002 : Radicaux de gauche, Mouvement des Citoyens, ont décidé de soutenir Ségolène ROYAL dès le premier tour, en contrepartie d’un accord électoral maîtrisé.

Dans les Alpes Maritimes, nous avons un accord électoral avec le Parti Radical de Gauche sur la 3ème circonscription.

Mais le rassemblement, c’est aussi celui du deuxième tour. Avec les Verts, nous sommes engagés depuis plusieurs semaines dans une discussion dont l’objet est la conclusion d’un accord de gouvernement. Avec le Parti Communiste, nous connaissons maintenant la configuration dans laquelle s’inscrit la candidature de Marie-Georges Buffet. Nous respecterons sa stratégie. J’ai chargé Paul Cuturello de travailler au mieux pour préparer les conditions du rassemblement au second tour avec ces deux fonctions politiques.

3) La promotion de notre projet pour la France

Quatre priorités essentielles :

- L’emploi et le pouvoir d’achat.
Oui, nous voulons que la France travaille plus et nous regrettons que le nombre d’heures travaillées dans notre pays, fin 2006, soient à peine égal à celui de la fin 2001. Aujourd’hui, en France, on travaille moins que lorsque nous étions nous-mêmes aux responsabilités. Et ceux qu’il convient de faire travailler d’abord, ce sont les chômeurs. C’est d’ailleurs leur première demande. Et le cours systématique aux heures supplémentaires ne peut être la réponse à une éventuelle reprise de la croissance. S’il y a croissance –et nous ferons tout pour la relancer avec la Recherche, avec l’innovation, avec de nouveaux financements- il faut qu’elle soit au service de la création d’emplois et pas simplement au service des heures supplémentaires.

La première facilité fiscale, sociale qu’il faut apporter, c’est vers l’embauche. C’est le sens de notre proposition sur la sécurité sociale professionnelle, sur l’accompagnement personnalisé et sur la formation.
Quant au pouvoir d’achat, et là c’est une différence majeure que l’on a avec la droite, il ne peut être assuré seulement par des défiscalisations ou des baisses de charges. Ce qu’il faut d’abord, c’est ouvrir une grande conférence annuelle sur les salaires et prévoir des renégociations des minima salariaux, vers les 1500 € mensuels pour le SMIC le plus tôt possible.

Il faut donc une politique de croissance qui sera fondée sur une aide importante à l’innovation, une augmentation de 10 % par an des crédits de la Recherche.

- L’Education et la formation
Au moment où sont annoncées 190 suppressions de postes dans notre académie, pour la rentrée, rappelons que c’est notre première priorité. L’éducation au cœur de notre projet a réaffirmé avec force notre candidate encore à Toulon, lors de son premier meeting. Tout enfant de moins de 3 ans pourra bénéficier d’un mode de garde approprié. Tout élève de plus de 3 ans sera scolarisé et un accompagnement scolarisé gratuit sera mis en place pour le collège. Quant à l’université, nous porterons la dépense par étudiant au même niveau que la moyenne de nos voisins. Nous trouverons des formes d’autonomie qui n’obligent pas les étudiants à être des salariés. Car, j’ai été très frappé par l’intervention de Nicolas Sarkozy. Que des étudiants soient amenés à travailler, oui et parfois même pour compléter leur expérience. Mais que l’on dise aux étudiants que c’est maintenant la voie de l’autonomie que de chercher des emplois qui normalement doivent être affectés à d’autres personnes que des étudiants, et qui cherchent un emploi. NON !

- L’Environnement
Je suis heureux que la plupart des candidats aient signé le pacte écologique de Nicolas HULOT et de la prise de conscience du réchauffement climatique. On ne nous fera pas croire que ce sera la même politique d’environnement qui sera menée par Sarkozy ou par Ségolène, car il y a de vraies divergences sur des principes aussi essentiels que la diversification énergétique, la priorité aux transports collectifs, le principe « pollueur-payeur », la conditionnalité des aides aux agriculteurs, les O G M… Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir le travail qu’a du accomplir Michel Vauzelle, pour obtenir de Christian Estrosi, dans le contrat de projets, la réaffirmation de notre priorité au ferroviaire avec l’inscription des études du percement d’un tunnel sous le Montgenèvre, et ce n’est pas terminé. Hier encore, nous apprenions que l’Etat ne mettait plus 5 millions d’euros dans ces études mais 1 million d’euros.

- La Sécurité
Il faut prendre le problème à bras le corps parce que les statistiques sont alarmantes et qu’en toute objectivité le tout répressif ne marche pas. 48000 détenus en 2002, plus de 60000 aujourd’hui. On ne peut laisser les citoyens vivre avec ce sentiment d’insécurité alors que ce sont surtout les plus vulnérables économiquement qui sont le plus exposés.
Il faudra non seulement rétablir la police de proximité, rouvrir des commissariats, mais aussi remettre au goût du jour les politiques de prévention et de dissuasion.
Cela passera  également par une politique de la ville rénovée avec des moyens supplémentaires qui permettent le retour des services publics dans les quartiers. Je crois à la force de la république, de ses valeurs d’égalité, de fraternité, de liberté et de laïcité pour rétablir l’ordre juste, là ou Sarkozy oppose à ce modèle le laisse faire qui se traduit par la montée du communautarisme.

Voilà, nous avons la candidate pour gagner. Je lui fais confiance parce que la vérité de la parole n’est pas pour elle un slogan, c’est une manière d’être.

Elle avait promis que 20% de l’enveloppe financière serait décentralisée aux fédérations, parce qu’elle veut une campagne joyeuse, festive, libérant la créativité, l’imagination et les énergies locales. Cette enveloppe financière est arrivée.

Elle m’avait promis que Nice, ville ignorée par les candidats socialistes à l’élection présidentielle depuis 1974, serait traitée avec toute l’attention que mérite la 5ème ville de France. Elle tient parole et sera à Nice pour le 1er grand meeting d’un candidat à l’élection présidentielle depuis 33 ans, le 11 avril au Nikaïa.

En cette année, nous nous sommes assigné un devoir de victoire.

Il est fondé sur l’inquiétude que la droite inspire, parce que l’on connaît sa politique, elle n’est pas virtuelle et son candidat n’est pas tranquille. Ce devoir de victoire est aussi fondé sur l’espoir d’une alternative crédible, sur un changement authentique, sur un exercice différent de la responsabilité et du pouvoir.

Mais nous avons aussi un devoir de vérité ; il se résume à trois principes :
• Ne pas tout promettre, mais tout tenir.
• Ne pas dissimuler les problèmes, mais trouver les solutions ;
• Ne pas seulement gagner, mais réussir un mandat et une législature.

Car l’année 2007 sera certes  l’année des élections, mais sera aussi, si les Français le décident, l’année ou pour la première fois les français porteront une femme à la Présidence de la République, mettant le symbole de notre république en accord avec sa représentation.

Voilà le vœu que je formule pour cette année."

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Commentaires
P
Notre proposition dans le cadre des débats participatifs a reçu un agrément fédéral:<br /> <br /> http://pdel06.canalblog.com/archives/2007/01/30/3851595.html
C
de cette presse à la botte de Sarkosy, d'Estrosi et compagnie.<br /> Il y en a marre, au niveau national, que la presse télévisuelle (celle qui a le plus d'impact) se précipite sur la moindre maladresse de la candidate socialiste et ne relaie pas le travail de terrain effectué lors des débats participatifs. Sarkosy ne parle aux médias que lorsqu'il a quelque chose de précis à dire, Ségolène Royal est spontanée, elle répond aux questions que les journalistes lui posent (voire, Sarkosy demande à refaire les interview quand elles ne lui conviennent pas, celles où il serait trop spontané!). <br /> C'est quand même incroyable que la sincérité se retourne contre celle qui en use. <br /> Il y en a marre de Nice Matin au service du CG06 et de son Président. <br /> Avez-vous déjà vu Estrosi participer à un débat ouvert à toute la population? Quand il présente le budget du CG06, durant deux heures, il assène brillamment (je lui accorde) ses vérités puis invite gentillement les participants vers le buffet. Jamais, jamais de débats, de questions-réponses JAMAIS. Est ce cela être démocrate?. Ne pas discuter, cadenasser la presse, empêcher l'expression de l'opposition.<br /> Les Alpes-Maritimes sont devenues une véritable république bananière; les géoles pour les opposants politiques en moins.<br /> Alors merci au parti socialiste et à ses partenaires d'organiser des débats auxquels participent les citoyens et des élus. Dommage que Nice Matin ne sache pas où se trouve l'innovation en politique.
A
Bravo, Patrick! Tu as fait à la Presse un excellent discours, tant en la forme qu'au fond, précis, concret, et plein d'humour. Une telle déclaration ne peut, si besoin en était, que redonner force et enthousiasme à l'ensemble des militants et sympathisants de ce département, en leur rappelant l'enjeu des choix qu'ils vont avoir à faire au cours des mois qui viennent, et les objectifs poursuivis. Tu peux être certain -et tu l'as d'ailleurs souligné- que TOUS les socialistes déploieront leurs efforts pour parvenir au résultat que nous espérons TOUS avec force : amener Ségolène ROYAL, la candidate que s'est choisi notre parti, à la victoire.<br /> Comme Nathalie, j'espère que la Presse rendra compte fidèlement de ton intervention. Hélas, trois fois hélas, j'ai eu beau, ce matin lire et relire Nice Matin, en long, en large et en travers, je n'y ai trouvé, en page 9 que la relation des "voeux offensifs de Jérôme Rivière" !! Et à la page 15, les voeux de Mrs Estrosi et Peyrat au corps consulaire. En somme, rien ne change... (il n'y avait rien non plus, bien sûr, dans le journal de samedi!!!). Espérons que les autres journalistes présents auront trouvé une place dans leur journal...<br /> Pour ce qui est de notre "feuille" locale, ils ont quand même trouvé une place pour titrer :"une centaine de manifestants contre la présence des identitaires", et ils se sont même fendu d'une photo... où l'on dénombre, me semble-t-il, plus de 100 participants...N'est-ce pas cela la désinformation ?<br /> Soyons réalistes et résignés, il nous faudra faire sans le soutien, ni même un minimum d'objectivité, de la part de la presse quotidienne locale. Et bien, nous nous en passerons!<br /> Mais surtout, ne manquons pas de souligner ces carences chaque fois que nous en aurons l'occasion.(Et encore,je ne parle pas des carences en matière de syntaxe et d'orthographe!!!).<br /> Il me semble qu'il ne sert à rien de les ménager.
C
Bon discours, ai pas eu le temps de tout lire, mais ai regardé vidéo. D'ailleurs très bien de mettre la vidéo sur le blog, ça permet d'avoir du concret, de nous faire participer en quelque sorte.<br /> <br /> L'humour, très bien aussi.<br /> <br /> Un devoir de vérité, bien également, c'est ce que nous demandons.<br /> <br /> prendrai le temps de lire en son intégralité le discours, enfin, les voeux, et, puisque les voeux peuvent être souhaités jusqu'au 31, meilleurs voeux à tout le monde !!
L
Excellent discours,insistant bien sur le fond.<br /> Pour compléter les débats participatifs, une suggestion, conciliant environnement, logement, vie chère: des milliers de logements sociaux neufs devront être construits pour rattraper le retard; les cahiers des charges devront prévoir des constructions Hautes Qualités Environnementales (HQE), avec des solutions"chaleur-soleil":systèmes complets de chauffage, associant les capteurs solaires thermiques à des pompes à chaleur récupérant l'énergie du sol ou de l'air (fabricant régional leader: Giordano Industries à Aubagne).Les charges locatives y seraient amoindries.
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