Les Assemblées générales de militants

J'ai tenu la semaine dernière deux Assemblées Générales de militants pour lancer la campagne présidentielle.

C'est un choix que j'ai fait pour tenir compte de l'évolution des effectifs de notre Parti. Une reconnaissance de la progression de l'Ouest. La réponse à une demande de plusieurs secrétaires de sections aussi.

Il y a eu 150 militants à Mouans Sartoux, à la salle Léo Lagrange, sous une pluie battante. Il y en a eu 180 le lundi à Nice à l'hotel Westminster. 330 militants vus en deux AG, on ne savait pas que c'était possible il y a encore 6 mois dans cette fédération!

Le niveau de mobilisation est déjà très bon, l'avantage de ce système est aussi de permettre à beaucoup plus d'intervenants de s'exprimer. Seuls Valérie Nucéra, Sébastien Franco et moi-même, avons doublé.

A Mouans Sartoux, sont aussi intervenus José Garcia pour NPS, Nathalie Audin pour DSK, Marc Daunis, Michèle Aschieri. A Nice, Patrick Mottard pour Fabius, Paul Cuturello, notre secrétaire fédéral aux élections, Yann Librati SF chargé de la rénovation, Christine Dorejo pour DSK, et Sylvie Gautier 1ere SF adjointe.

J'ai senti chez chacun une volonté forte de, désormais, en découdre avec Nicolas Sarkozy. Aucune fausse note parmi les intervenants, l'heure est au rassemblement.

Je ne vais pas ici vous assener avec des guillemets la totalité de ce que j'ai dit. Ce serait beaucoup trop long, mais en voici l'essentiel.

Un après le Congrès du Mans, nous sommes en ordre de marche. Notre projet a été adopté à la quasi unanimité. Nous avons désigné nos candidats aux élections législatives à la parité, y compris dans notre département, et en tenant compte de la diversité.

Le processus désignation de notre candidat à l’élection présidentielle a été exemplaire. Il fallait oser organiser dans notre vieille démocratie, une primaire avec les débats télévisés, des débats régionaux. Nous l’avons fait et cela a été un moment partagé avec beaucoup de français, tant ils se sont saisis de façon incroyable de nos débats internes.

Nous avons organisé des débats contradictoires dans 34 de nos 35 sections.

J'ai ensuite rappelé les résultats départementaux : Ségolène ROYAL a obtenu 1346 voix, 61.29%, Laurent FABIUS 388 voix, 17.67%,Dominique STRAUSS-KAHN 451 voix, 20.54%, avant de remercier ceux qui avaient défendu les candidatures pour la qualité et la maitrise des débats dans notre fédération qui a été exemplaire. je les ai également remercié dès les lendemains du scrutin d'avoir fait les déclarations que j’attendais, qui aillent dans le sens du rassemblement.

Parce que l’union des socialistes est un préalable au rassemblement de la gauche, et aussi parce que ceux qui nous rejoignent chaque jour davantage l’exigent.

Nous vivons un moment particulier. Le regard porté par le monde sur nous est en train de changer. Nous avons osé faire représenter notre Parti à l’élection suprême, la présidentielle, par une femme. C’est par nous, par les socialistes, de tous temps militants de l’égalité Homme/Femme, que c'est arrivé.

Le vote du 16 novembre n’est pas la victoire de Ségolène ROYAL. Il n’y a pas eu comme j’ai eu l’occasion de le dire le lendemain à France 3, une gagnante et deux perdants. Il n’y a eu qu’un seul vainqueur : le Parti Socialiste.

J'ai ensuite rappelé qu'il fallait se méfier des débats internes, des votes internes. L’expérience douloureuse du référendum interne, parfaitement réussi dans le parti,  sur le traité constitutionnel est encore présente dans nos mémoires.

La seule échéance qui compte, ce n’est pas celle du 16 novembre, la sélection de notre candidate, c’est celle du 7 mai 2007, le choix pour la France de la première présidente de la République Française.

J'ai ensuite rappelé pourquoi la défaite de la droite était indispensable à la France, parce que la Droite a affaibli la France, appauvri les français 7 millions de pauvres avec moins de 800 € par mois, alors que 10 % de la population se partage 50 % du patrimoine, parce que la croissance est faible, le pouvoir d’achat est en baisse, la recherche sacrifiée, la fiscalité de plus en plus injuste, et l’investissement en panne.

Une France apeurée par les violences, les insécurités, une société qui se délite avec une perte de valeurs, une perte de repères, une perte de République. La Droite est inquiète. La façon dont l’UMP tente de combler son déficit d’image en organisant des primaires en pleines fêtes de fin d’année pour aboutir à une désignation sans surprise le 14 janvier ne trompe personne.

Nous n’allons pas les attendre.Il nous faut garder la force née de cette investiture, la faire grandir.

Nous avons débattu entre nous, il faut maintenant nous tourner vers les français.

Nous tourner vers le Pays avec le Parti Socialiste, tout le Parti Socialiste, les anciens militants et les nouveaux aussi, chaque jour plus nombreux, 280.000 désormais au niveau national, 3.200 au niveau départemental.

Ce parti est une force collective sans laquelle rien n’est possible. Il n’y a aucun risque qu’il change de nature, qu’il change de culture, il change de mesure, il change de dimension.

J'ai ensuite rappelé l'aide des comités Désirs d’Avenir, 100.000 adhérents internet, plus de 850 dans notre fédération en remerciant Valérie pour la toile qu'elle tisse jour après jour, avec toute son équipe d'internautes. L’objectif a été fixé par Ségolène à 500.000, cela fait 5.000 pour notre département.

Nous allons nous faire aider par tous les élus, les Conseillers Régionaux, les Conseillers Généraux, les Maires, tous les élus de l’opposition dans les municipalités, dans le département. N’oubliez pas qu’une victoire en 2007 peut ouvrir de nouveaux horizons pour 2008.

Nous allons nous faire aider par le Comité de soutien.

Nous allons nous tourner vers les français, débattre avec eux, par les forums participatifs. Ségolène ROYAL a demandé d' organiser 4 débats participatifs qu’elle a mis à l’ordre du jour :

- la vie chère, le pouvoir d’achat, les petites retraites

- les insécurités, les violences et les précarités

- l’éducation, la formation, l’accès à l’emploi, le pacte avec la jeunesse

- l’excellence environnementale, le co-développement

Nous nous les répartirons avec Désirs d'Avenir.
Je leur ai enfin dit ma conviction que cette campagne ne ressemblerait à aucune de celles qu'ils ont  vécues.

Parce que la technologie a évolué, internet jouera un rôle déterminant. Ségolène en est convaincue pour avoir beaucoup réfléchi sur la manière dont s’est menée la campagne sur le référendum.

Parce que si l’impulsion est nationale, la campagne sera régionalisée, nous ne sommes plus dans une conception centralisée, jacobine comme les précédentes où surtout le National nous recommandait de ne rien faire. Ségolène nous appelle aux initiatives fédérales.

Parce que les comités de campagne ne ressembleront pas aux précédents. Traditionnellement, il s’agissait du Bureau Fédéral du PS. Là aussi l’ampleur du mouvement, le fait que le peuple s’empare de son destin va nous obliger à innover. Les socialistes détiendront « la majorité des parts », mais d’ores et déjà, il sera ouvert au MJS, au comité Désirs d’Avenir, à nos partenaires du Parti Radical de Gauche, et aux représentants du comité de soutien.

Parce que cette campagne doit symboliser le nouvel âge d’or des militants. Depuis des décennies, les militants étaient relégués au rôle de figurants, constatant que la présidentielle se jouait sur les grands médias audiovisuels, Ségolène va nous rendre le pouvoir de peser sur notre destin, sur le sien aussi. Par les débats participatifs que nous allons animer, organiser, par les contacts internet, par le travail de terrain.

Parce que cette proximité qu’elle nous demande, elle se l’applique à elle-même. Nous n’avions pas eu une seule réunion de premiers fédéraux avec Lionel en 2002. Dimanche 26, dès après son investiture, tous les premiers fédéraux étaient réunis entre 13 heures et 15 heures en sa présence. Elle a demandé à nous voir une fois par mois afin qu’ensemble nous faisions le point sur ce qui remontait du terrain.

J'ai dit à tous que nous allions vivre une aventure humaine et politique que pendant 6 mois, nous qui sommes les héritiers d’une grande histoire de Jean Jaurès à Léon Blum, de Léon Blum à François Mitterrand,  et qu'il ne fallait pas avoir peur du destin que nous allons construire ensemble.

Comme je l’ai dit l’autre soir au Conseil Fédéral, nous tournons une page, nous ne déchirons pas le livre.

C’est à mes yeux l'élection présidentielle la plus importante depuis la libération, plus importante qu’en 1981. Parce qu’en 1981, nous avons amené le changement au sein d’un modèle social, issu des avancées du Conseil National de la Résistance, qui faisait consensus. L’élection de 2007 est d’une autre nature.

C’est l’existence même de notre modèle de société qui est en cause. Déjà sévèrement attaquée par les gouvernements Raffarin et Villepin, nommés par Jacques CHIRAC qui n’a jamais rien compris aux 82% de français qui ont voté pour lui le 5 mai 2002, il est clair que SARKOZY nous propose d’en finir avec ce modèle social et de foncer "tout schuss" vers l’ultralibéralisme à l’américaine, ce modèle qui le fascine.

C’est cela la rupture qu’il nous propose. C’est cela le choix auquel les français seront confrontés en
mai 2007. La rupture proposée par SARKOZY ou le renouveau porté par Ségolène ROYAL qui s’inscrit dans notre modèle social actuel qu’il faudra faire évoluer pour le sauver.

Parce que notre candidate est une femme et que notre choix collectif incarne lui-même le renouveau dont la France a besoin plus que la rupture que nous propose Nicolas SARKOZY. Dans un pays où la droite est forte, où les conservatismes ont la peau dure, ce sera l’un des paradoxes de cette élection présidentielle.

C’est la gauche qui rassure et c’est la droite qui inquiète.

Comments

[Overdose]

MOA, en tout cas par ton post, tu n’as pas vraiment brillé par une pertinence d’analyse. Une chose à mettre à ton actif, c’est que conscient de cela tu t’es abstenu d’intervenir et t’as bien fait (surtout continu comme ça).
Pour Françoise : j’ai bien aimé le style, lâcher une petite crasse tout en faisant semblant de venir défendre Librati. (Tout un art de subtilité)
A Philippe : Moi je m’étonnerai toujours du courage de ceux qui n’osent pas dire ce qu’ils pensent, si t’as quelque chose à dire dit le clairement.

[fabrice]

J'arrive un peu tard pour donner mon avis, mais je veux que les choses soient dites. Je trouve scandaleux le procédé qui consiste à jeter le discrédit sur un camarade.
On sait ce que cela donne : de la rumeur au procès d'intention digne des méthodes staliniennes. Je me permet tout simplement ici de citer des définitions du petit robert.

Ambition : désire ardent d'obtenir les biens qui peuvent flatter l'amour propre.

Détermination : attitude de celui qui agit sans hésitation selon les déterminations qu'il a prises.

Yann est un homme déterminé avec une ligne politique claire et précise qui fait honneur au parti socialiste du 06.

Maintenant si certains troublions, en mal de reconnaissance, n'ont pas compris, je peux leur donner quelques cours de français.
Il est dommage que le blog de Patrick soit pourri par quelques corbeaux qui n'ont trouvé que cette méthode pour se faire entendre.
"Ami entends tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines".

[le nicoiscivique]

Fin du we ...

Respect entre nous et envers les autres.

Assez d'attaques et de "faux" pseudos.

Discussions et non disputes.

Unité pour vaincre la droite et l'extrême droite.

Ensemble réunis nous pouvons gagner en 2007.

Amitiés socialistes.

[nathalie2]

Il est vrai qu'il est facile d'emprunter un pseudo, ou d'avoir le même prénom.
Il faut dire qu'un blog comme celui ci et comme tant d'autres permet à des internautes de venir semer le trouble ou travestir la vérité.
Il faut reconnaître aussi qu'il est facile de souligner le peu de cohésion entre les militants socialistes.
Il est un brin naif le Patrick Allemand de penser que les strausskahniens ne sont pas en train de monter leur courant.
Naif ou ...

[AG]

Merci à Nathalie et aux derniers intervenants de relever le niveau de ces débats.. j'adhère complétement à ces messages et plus particulièrement à celui de Nathalie. Quant aux autres...