Jacky Marcotte: un militant de l'éducation populaire

Hier j'étais à Saint Raphaël, quartier du Haut Peyron, au centre de vacances de l'UFCV pour honorer Jacky Marcotte à qui l'on remettait la médaille d'or de la jeunesse et des sports, la plus haute distinction de ce ministère.

C'est un militant infatigable de la cause associative, des mouvements de jeunesse et des valeurs de l'éducation populaire qui était honoré au milieu d'un parterre de bénévoles et de responsables associatifs des Alpes-maritimes mais aussi du Var.

C'était aussi à travers lui, la recnonnissance d'une grande association : l'UFCV qui va fêter son centenaire l'an prochain, fondée deux ans après la loi de 1905 sur la séparation de l'église et de l'Etat. Une association qui défend la laîcité, le pluralisme et qui a compris que la promotion de l'éducation et de la formation était le corollaire indispensable à l'exercice d'une citoyenneté libre et responsable;

Face à la montée des extrémismes, face au danger du communautarisme, face à la tentation, au plus haut sommet de l'Etat, de stigmatiser les jeunes dans des quartiers oubliés, face à la perte de repères civiques, il est bon de rappeler les valeurs que l'éducation populaire défend, celles qui ont fondé notre république, et qui se rapprochent de l'idéal que je porte également, celui d'une société plus juste, plus humaine, plus solidaire.

Tout cela est illustré depuis 1983 par Jacky Marcotte. Il le rappelait, je l'ai croisé dans des engagements qu'il quittait au moment où je les faisais miens, mais nous ne nous sommes jamais éloigné parce que précisement nous partageons cet idéal, ces idées qu'il défend au quotidien dans son engagement professionnel et militant.

En tant que niçois, dans un environnement qui n'a pas toujours été favorable à ces idées, il a su faire avancer sa cause sans jamais renoncer.

C'était donc à travers cette médaille, un grand coup de chapeau que l'on rendait hier à Jacky. En général, remettre une médaille n 'est jamais bon signe, c'est souvent le symbôle du crépuscule de l'action d'un homme. Je sais qu'avec Jacky, il n'en est rien.

C'est pour cela que je me suis rendu à cette fête de l'amitié avec joie et non avec nostalgie, convaincu qu'il a encore beaucoup à apporter à l'ensemble du mouvement dans les années à venir.

Le soir c'était le diner annuel du CRIF. Un moment important où les élus retrouvent les principaux responsables de la communauté et notamment la présidente du CRIF, Martine Ouaknine, une femme dont j'admire la tenacité.

C'est l'apéritif, le moment le plus important dans ces soirées là, le moment où on peut s'entretenir avec les uns et les autres de leurs projets, de leurs attentes, de leurs angoisses aussi parfois. C'est le moment où l'élu est disponible, à l'écoute. Christian Estrosi qui est l'invité d'honneur annonce qu'il va renouveler le déplacement des collégiens à Auschwitz. Je pense que c'est une bonne initiative même si je n'ignore pas les arrières pensées qu'il peut y avoir la derrière. J'ai l'occasion d'échanger avec le docteur Eloit, avec les responsables du Fonds Social Juif Unifié qui font un travail très important sur Nice, etc...

J'ai plaisir à voir deux autres élus de gauche, Yann Librati et JF Knecht...cela me rassure tout le monde n'est pas à Cannes.