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Le blog de Patrick Allemand
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21 mars 2006

La situation inquiétante de la psychiatrie

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En ce moment est discuté le Schéma Régional d'Organisation Sanitaire (SROS) de 3ème Génération qui va être défini par l'Agence Régionale d'Hospitalisation (ARH). Il s'agit d'élaborer, à partir des orientations du Ministère de la santé et des données statistiques, une répartition des soins dans la Région.

Un point m'inquiète tout particulièrement dans ce SROS. Il s'agit de la psychiatrie, qui tend à devenir le parent pauvre de la santé publique en France, et plus particulièrement en PACA.

En l'état, le SROS prévoit la suppression de 85% de la capacité d'hospitalisation des établissements et services psychiatriques de notre région. Le nombre de lits paserait de 4895 à 1827!

Il y a un an, j'écrivais déjà au Directeur du CHU de Nice pour m'inquiéter des suppressions régulières de lits (64 en dix ans) et des conditions de travail des personnels dans les services psychiatriques. Car malheureusement, les besoins suivent une évolution inverse à l'offre de lits d'hospitalisation. La précarité sociale grandissante, l'atomisation de la société et l'isolement des individus, ainsi que le vieillissement de la population font que l'on a de plus en plus recours à la psychiatrie publique en PACA (1 personne sur 30).

Cette situation m'avait amené à organiser au mois de septembre une conférence de presse avec Joël Canapa, notre vice-président délégué à la solidarité, et l'intersyndicale Psy PACA qui nous avait initialement alerté. Sans résultat.

On dit souvent qu'on mesure la dignité d'une société à la façon dont elle traite les plus faibles. C'est vrai et il y a de quoi être inquiet.

Cette situation est simplement scandaleuse. Cela amène à laisser à l'abandon des gens dangereux pour eux-mêmes et pour les autres. L'effet mécanique est que ces personnes se retrouvent souvent en prison alors qu'elles devraient se faire soigner.

Les syndicats sont très inquiets car les personnels des services de psychiatrie travaillent dans des conditions très difficiles et vivent l'insécurité au quotidien. L'atmosphère et la qualité des soins s'en ressentent forcément.

sante

Article de Nice-Matin du 25-09-2005 (Cliquer sur l'image pour agrandir)

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