10ème anniversaire de la mort de François Mitterand
Ce matin, j'ai été à l'arrivée de la "PromClassic" récompenser les lauréats à l'invitation de l'équipe d'organisation. C'était magnifique de voir tous ces athlètes dans le cadre merveilleux de la Promenade des Anglais sur 10 kms. Le vainqueur est arrivé en 28'46s, bien entendu beaucoup d'autres, 3700 ont passé plus de temps sur la macadam, mais j'ai trouvé l'ambiance sympa et j'ai pris le temps de discuter avec beaucoup de spectateurs surpris de me trouver là par un petit 5 degré.
Mais à 11h30, nous avions décidé de déposer une gerbe au monument aux morts pour commémorer le Xeme anniversaire de la mort de François Mitterand. Initialement j'avais prévu de déposer seul cette gerbe, mais il y avait 3 anciens premiers secrétaires fédéraux qui étaient présents et j'ai voulu inscrire ce geste dans la continuité de notre histoire. C'est donc à 4, avec Gilbert Robin (1983-1986), Michèle Matringe (1986-1988 ) et Paul Cuturello (1994-1999), que nous l'avons déposé, accompagnés par une petite cinquantaine de militants qui avaient bravé le vent.
Je fais partir de ceux qui n'ont pas aimé Mitterand, j'étais rocardien à l'époque. Mais le recul, l'objectivité permettent de dire, quelque soient les cotés controversés de cet homme, ses parts d'ombre, qu'il incarne aujourd'hui une certaine nostalgie de la France et du socialisme. Qu'on l'ait idolatré ou détesté, il nous laisse la décentralisation (la vraie), l'abolition de la peine de mort, les radios libres et la libération de l'audiovisuel, les contrats de plan, les restructurations industrielles du Nord et de la Lorraine, les 39 heures, la 5eme semaine de congés payés, le RMI, la paix en Nouvelle-calédonie, des avancées décisives sur l'Europe, dont l'euro, une nouvelle conception du dialogue Nord-Sud même si sa politique africaine fut plutôt conservatrice, l'arche de la défense, la pyramide du Louvre, l'Opéra-Bastille, la grande Bibliothèque de France, etc...
Dans les moments de doute que nous traversons aujourd'hui, ce qui s'est passé aujourd'hui démontre notre fierté collective de ce bilan qui honore l'histoire de notre parti et redonne du sens à notre engagement. Prenons simplement chez Mitterand ce qu'il y avait de meilleur et de belles espérances seront devant nous.