Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Patrick Allemand
Le blog de Patrick Allemand
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
8 janvier 2006

10ème anniversaire de la mort de François Mitterand

mitt86gd

Ce matin, j'ai  été à l'arrivée de la "PromClassic" récompenser les lauréats à l'invitation de l'équipe d'organisation. C'était magnifique de voir tous ces athlètes dans le cadre merveilleux de la Promenade des Anglais sur 10 kms. Le vainqueur est arrivé en 28'46s, bien entendu beaucoup d'autres, 3700 ont passé plus de temps sur la macadam, mais j'ai trouvé l'ambiance sympa et j'ai pris le temps de discuter avec beaucoup de spectateurs surpris de me trouver là par un petit 5 degré.

Mais à 11h30, nous avions décidé de déposer une gerbe au monument aux morts pour commémorer le Xeme anniversaire de la mort de François Mitterand. Initialement j'avais prévu de déposer seul cette gerbe, mais il y avait 3 anciens premiers secrétaires fédéraux qui étaient présents et j'ai voulu inscrire ce geste dans la continuité de notre histoire. C'est donc à 4, avec Gilbert Robin (1983-1986), Michèle Matringe (1986-1988 ) et Paul Cuturello (1994-1999), que nous l'avons déposé, accompagnés par une petite cinquantaine de militants qui avaient bravé le vent.

Je fais partir de ceux qui n'ont pas aimé Mitterand, j'étais rocardien à l'époque. Mais le recul, l'objectivité permettent de dire, quelque soient les cotés controversés de cet homme, ses parts d'ombre, qu'il incarne aujourd'hui une certaine nostalgie de la France et du socialisme. Qu'on l'ait idolatré ou détesté, il nous laisse la décentralisation (la vraie), l'abolition de la peine de mort, les radios libres et la libération de l'audiovisuel, les contrats de plan, les restructurations industrielles du Nord et de la Lorraine, les 39 heures, la 5eme semaine de congés payés, le RMI, la paix en Nouvelle-calédonie, des avancées décisives sur l'Europe, dont l'euro, une nouvelle conception du dialogue Nord-Sud même si sa politique africaine fut plutôt conservatrice, l'arche de la défense, la pyramide du Louvre, l'Opéra-Bastille, la grande Bibliothèque de France, etc...

Dans les moments de doute que nous traversons aujourd'hui, ce qui s'est passé aujourd'hui démontre notre fierté collective de ce bilan qui honore l'histoire de notre parti et redonne du sens à notre engagement. Prenons simplement chez Mitterand ce qu'il y avait de meilleur et de belles espérances seront devant nous.

Publicité
Commentaires
C
Moi aussi je suis jeune, mais... depuis si longtemps !<br /> Pas socialiste, mais, sympathisant, je vous rassure, je ne me suis jamais senti obligé de choisir : Mitterand, c'était MITTERRAND et Rocard c'était ROCARD.<br /> Mais, voilà, Poulidor aurait seulement du choisir une autre génération que celle d'Anquetil.<br /> <br /> J'ai vraiment toujours eu une vraie admiration pour Tonton et ne suis pas peu fier de ne pas avoir suivi les vagues, ni tontonmaniaque, ni tontonphobe et encore moins les deux alternativement.<br /> Cet homme ne m'interessait que par l(Homme... avec ses forces et ses faiblesses.<br /> Son côté littéraire et mystique.<br /> Son intelligence jeune et bouillonante.<br /> Sa culture.<br /> Sa fidèlité, j'ai bien écrit fidélité.<br /> Son agacement de ne pas trouver interlocuteur à sa hauteur.<br /> Je pense "simplement" que malheureusement, la France, un pays, des structures, étaient pour lui un frein à des ambitions bien plus grandes, voires divines. (je m'emballe un peu, sans doute, mais, que voulez-vous, chacun a ses petites paresses intellectuelles)<br /> Idôlatrie, dites-vous ?<br /> Si seulement on ne freinait pas les individus.<br /> "A voir ce que l'on fut sur terre et ce qu'on laisse,<br /> Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse" <br /> A. de Vigny
Y
Je suis sensible à vos arguements pmf, je partage votre point de vue, mais je pense que la reflexion politique d'aujourd'hui si elle doit s'enrichir des courants ideologiques du passé ne saurait se limiter à un debat, oh combien connu, entre la premiere et la deuxiemme gauche .. <br /> <br /> Je rejoins plutôt la reflexion de Gramsci sur les cycles et sur "la fin d'un monde qui en appelle un nouveau "<br /> Tout ça pour dire qu'il me semble incomplet de vouloir apréhender le monde d'aujourd'hui avec seulement les solutions ou les rêves d'hier..<br /> <br /> Aujourd'hui il nous faire preuve d'imagination et d'audace pour bousculer les fondements d'un systeme qui ne fabrique bien souvent que des inégalités .<br /> <br /> Et que meme si je partage entièrement votre position sur l'honnêteté intelectuelle qui, plus qu'une preuve de courage, est un devoir pour l'homme politique ..<br /> <br /> Je m'inquiète de ce que trop souvent l'éthique de responsabilité a ete un cache-sexe pour gommer l'éthique de conviction. <br /> <br /> Lionel jospin dans la première partie et seulement dans la premiere partie de son premier-ministère a su faire pruve de volontarisme et d'imagination: les 35h, les emplois jeunes, la CMU sont autant de dispositifs qui on redorés le blason de la gauche francaise tout comme l'abolition de la peine de mort , les loi Auroux ou la retraite à 60 ans étaient en leurs temps de vrai réformes <br /> <br /> En bref ma seule ambition, mon vrai plaisir, serait de participer avec mes camarades à l'élaboration d'un projet qui pourrait repondre à la détresse des plus pauvres d'entre nous (dont je suis blutoy :) )et aussi de participer à redonner de l'espoir )à tous ceux qui, en silence, désespèrent de changer ce monde, dont la premiere religion est le fatalisme !<br /> <br /> Naif ? Complètement !<br /> <br /> Rêveur ? Je le revendique !<br /> <br /> Réaliste ? L'histoire nous à montré que oui !<br /> <br /> Yann Librati
P
Le Grand Chef d'orchestre + le "petit gris froissé" au final cela donne le changement, le vrai...alors remettons nous au travail et préparons l'alternance avec et avec et encore avec...
B
PAUVRE LIBRATI!
P
Je trouve au contraire M. Librati que l'affrontement Mitterrand-Rocard (avec un seul C - on sait entre les 2 lequel a vos préférences au moins) ou 1ère gauche-2ème gauche est plus d'actualité que jamais. Le débat sur la constitution tel qu'il s'est articulé l'a montré. C'est un choix entre les incantations de plateformes, jamais suivies d'effet, et une vision réaliste de ce qu'un pouvoir de gauche peut faire au XXIème siècle. Dire ce que l'on fait et faire ce que l'on dit et non dire ce que les militants ont envie d'entendre et faire ce qu'on veut ou peut ensuite.
Le blog de Patrick Allemand
Publicité
Publicité