Clos de boules et Tsedaka
Hier c'était le retour sur Nice. Absent le week-end dernier pour cause de congrès du Mans et ce samedi pour cause de Conseil National, j'ai participé ce dimanche à deux manifestations qui illustrent la diversité de notre ville et de notre département.
D'abord le banquet d'un club bouliste à St Martin du Var. Ah les boulistes! Ce sont des bons vivants et avec eux un banquet est un banquet. Il ne manque que le barde tant la nourriture et le vin abondent de partout. Je suis très attaché aux clubs de boules. Cela fait partie de notre culture, de notre tradition et qu'il faut encourager leur maintien et les aider à développer le sport boules auprès des jeunes. Mais c'est aussi un art de vivre : le pastis, les cartes... Nux Vomica en a même fait une chanson. C'est pourquoi il faut protéger les clos. J'assiste à leur lente disparition, impuissant, car ce sont des décisions purement municipales. A chaque fois, c'est un peu du patrimoine niçois que l'on livre aux bulldozers.
Ensuite j'ai représenté Michel Vauzelle à la fête de la Tsédaka - la journée de la solidarité chez les Juifs - à Acropolis. Il y avait un monde fou. J'ai axé ma prise de parole sur la précarité et la République. La précarité parce qu'il y a dans les Alpes-Maritimes 15.500 allocataires du RMI et que 450 familles juives ont recours au Fonds Social Juif Unifié. Le FSJU intervient pour aider ces familles en difficulté à faire face au coût du logement, de l'énergie, des études, de la nourriture, de la garde des personnes agées...
J'ai voulu rappeler à cette occasion les principes républicains de laïcité et de solidarité, parce que la solidarité dépend de l'Etat et des collectivités territoriales (essentiellement le Conseil Général). Au lieu d'assumer cette responsabilité, le gouvernement, par ses dernières décisions (le non-remboursement de certains médicaments par exemple), précarise encore davantage. C'est quand le rôle de redistibution de l'Etat n'est plus à la hauteur des enjeux que les communautés se voient obligées de mener des actions de solidarité en complément. C'est extrêmement utile mais ce n'est que le reflet de l'insuffisance de notre système de protection des plus faibles.
En tout cas, j'ai été très surpris de voir, tant dans un banquet bouliste qu'à la "Tsékada", le nombre de personnes qui sont venues me parler de ma réélection en me disant tous les espoirs qu'elle faisait naître. C'était presque comme après le succès des élections régionales. Comme quoi, cela intéresse à Nice plus de monde que nos militants et nos partenaires.