Gouverner c'est prévoir : cela s'applique aussi à la formation
Ceci s’applique même particulièrement au secteur sanitaire et social en Provence Alpes Côte d’Azur. De récentes études montrent que ce secteur constitue un gisement potentiel d’emplois à court et moyen terme pour nombre de ces professions.
C’est important pour nous d’avoir depuis le dernier transfert des compétences.
Les données de base sont les suivantes :des données précises parce que nous sommes désormais en charge de la formation professionnelle dans ces secteurs
-Une forte natalité qui place notre région à la troisième place,
-Un taux important de personnes âgées, 24% ont plus de 60 ans,
-L’âge assez élevé des professionnels du secteur, 1/3 des effectifs partira à la retraite d’ici 2015,
-La persistance d’un chômage élevé,
Par ailleurs ces métiers sont soumis à d’autres enjeux plus spécifiques :
-Leur subordination à de politiques publiques sensibles,
-Des publics formés très hétérogènes et des statuts très divers,
-Des contraintes fortes en terme de disponibilité,
-La structuration et la professionnalisation des services à la personne.
Le poids du secteur sanitaire et social représente en PACA près de 10% de l’emploi régional, soit 210000 emplois, (30000 en libéral, 180000 salariés), trois quarts dans la santé, un quart dans le social.
Il y a une très forte densité d’infirmiers (2eme région de France : 185/1000 hab contre 93/1000 au niveau national). Par contre concernant les aides soignants, nous ne sommes qu’au 18eme rang. Ces métiers sont exercés à 80% par des femmes. 1/3 des 47800 infirmières de PACA ont plus de 55ans !
A partir de ce genre de données, on peut aisément établir que notre appareil de formation sera insuffisant pour combler le déficit en matière d’infirmières que l’on va avoir. Pour les aides soignantes, par contre, la procédure de VAE (Validation des acquis de l’expérience) pourra être plus facilement utilisée.
Personne n’ignore non plus la présence d’une économie souterraine dans le cadre des services à la personne.
Mais le problème numéro un sera celui de la capacité des instituts ou des organismes de formation qui se heurtent souvent à un manque de lieu de stage.
C’est sur toutes ses données que nous travaillons avec Pascale Gérard, en charge de ce secteur à la Région, pour redresser une situation que l’Etat nous a transmise dans de très mauvaises conditions.