C'est la journée de la pauvreté.
Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la lutte contre la pauvreté. Nicolas sarkozy va y aller de son petit discours mais la réalité est autre : la pauvreté progresse dans notre pays, pourtant cinquième puissance économique mondiale.
Aujourd’hui, 4 millions, 5 millions peut-être selon les estimations, de personnes se situent sous le seuil de pauvreté. Parmi elles, plus d’un million d’enfants, et un million de personnes âgées subissant directement la baisse du taux de remplacement des pensions. Le nombre de personnes agées va croissant au fur et à mesure qu'entre en application la réforme des retraites qui fait que chaque année la France produit de nouveaux retraités pauvres.
A cela s'ajoute désormais les travailleurs pauvres, également de plus en plus nombreux, ceux-là même qui essaient de travailler plus mais gagnent toujours moins, confrontés à la hausse des loyers et à celle du surendettement. Ils sont le plus souvent rémunérés nettement en dessous du Smic puisque contraints au temps partiel subi ou à l’intermittence. Pour eux, chaque jour plus nombreux, ce n'est pas la France des propriétaires qui se profile à l'horizon mais la France sans toit. Malgré le papy bomm de l'après-guerre le taux de chômage demeure l’un des plus élevés de l’Union européenne. La baisse est moins forte qu'ailleurs, tout simplement parce qu'en France, le taux de croissance est l'un des moins élevé des 27.
La pauvreté se manifeste également à travers l’augmentation des renoncements aux soins (13 % de la population), faute de moyens financiers, et ce ne sont pas les franchises médicales que va mettre en place le gouvernement Fillon qui vont règler cette question. Bien au contraire, on constate aujourd’hui dans certains quartiers mais également dans certaines zones semi-rurales, le retour de pandémies, en particulier chez les jeunes, jsuqu'à la tuberculose que l'on pensait éradiquées d'un pays comme le notre.
La précarité explique largement ce phénomène. En 2007, près de 80 % des embauches auront été en effet effectuées à titre précaire (CDD, intérim, CNE, saisonniers, temps partiel subi).
Tout cela est le résultat de la politique de la droite depuis 6 ans, qui connait un formidable coup d'accélérateur depuis le 6 mai dernier. L’injustice représentée par les 15 milliards de cadeaux fiscaux accordés aux plus riches, l’été dernier, en est l’illustration la plus criante. Et cela continue avec la alrgesse accordée aux actionnaires qui pourront bénéficier d'un prélèvement libératoire à hauteur de 18% dès le prochain budget, alors que le taux moyen actuel d'imposition pour les gros actionnaires était de 40%
Cette situation inacceptable dans un pays où les inégalités de revenus se doublent d’une inégalité de patrimoines. Vaincre la pauvreté, je n'y crois pas. la faire reculer sensiblement, je crois que c'est possible. Pour cela il nous faut changer de politique, mais il va falloir attendre encore 4 ans et demie, et construire une alternative crédible. Nous sommmes encore loin du compte.