Sur le marché à Joseph Garnier
Ce matin 9h30, le rendez-vous était pris pour le marché de la Libération (qui n'est plus à la libération d'ailleurs à cause des travaux du tramway). 12 militants, ce qui est très bien compte tenu des forces qui étaient engagées dans les boites aux lettres à l'est de la ville.
C'est le privilège d'avoir de bonnes équipes. La boite aux lettres permet de toucher la personne à son domicile. C'est beaucoup mieux que le pare-brise, visuel mais superficiel, et vulnérable. Par exemple ce matin j'ai pu ainsi envoyer faire détracter les pare-brises, quartier du Port, qu'un concurrent s'évertuait à garnir. Alors que les boites aux lettres, personne ne peut les vider.
Donc ce matin les militants étaient dans l'avenue Borriglione, les rues adjacentes jusqu'au Boulevard Auguste Raynaud et à l'avenue Désambrois. Le coeur du 5ème canton. De 9h30 à 12h15, j'ai fait le marché avec deux camarades. L'accueil a été plus que chaleureux par les électeurs de gauche, un peu moins par les autres. Je me suis notamment accroché avec un revendeur qui m'expliquait selon une rhétorique bien connue que sa retraite n'était que de 634 euros, alors que ceux qui ne font rien en touchent 610. Quand je lui ai demandé ce que faisait Sarkozy pour lui, il m'a répondu, le bouclier fiscal. J'ai donc pris la cliente à témoin pour lui dire que s'il était content du bouclier fiscal, c'est que manifestement il avait d'autres revenus que les 634 euros de sa retraite. C'est normal j'ai travaillé toute une vie, etc... Bref le ton est un peu monté. Mais ce fut le seul moment désagréable.
Sinon, j'ai le sentiment que tout le monde commence à comprendre ce qui se passe à gauche, même dans le 5ème canton à voir l'accueil qui m'a été réservé. Je ne pensais jamais mettre autant de temps pour faire ce marché qui est grand, populaire. Mais j'ai discuté beaucoup, avec les maraichers qui ne votent pas tous à Nice, et j'y ai pris du plaisir. Beaucoup de clients m'ont dit qu'ils aimeraient me voir plus souvent dans ces quartiers. Je leur ai répondu que jusqu'à présent, je m'étais essentiellement consacré aux quartiers Est puisque c'était les électeurs de l'Est qui m'avaient confié un mandat, mais qu'étant désormais candidat à la mairie de Nice, on allait me voir partout. J'ai rencontré l'ami Botticelli, qui achetait ses légumes. En fait beaucoup de gens sont venus vers moi, cela embouteillait par moment les trottoirs un peu étroit.
A 12h 15, tout le monde s'est retrouvé Place du général de Gaulle, en face le Gambetta, pour un apéro bien mérité, auquel s'était joint Jean-Marc Levy-Leblond rencontré sur le marché. Un moment de détente avant la "manif" de l'après-midi sur le droit à la santé, organisée par la CGT, où j'ai silloné le quai des Etats-Unis avec certains représentant de la CGT hospitaliers, puis fonction publique et traminots, le temps de me faire confirmer qu'Estrosi lançait via Ciotti une opération de séduction tous azimuts vers certains cadres, qui heureusement pour l'instant n'ont pas répondu favorablement. Décidément, clone de Sarkozy jusqu'au bout.