Merci à tous!
L'élection législative est terminée.
Un perdant-gagnant est d'abord un perdant. Cela nul ne peut le contester et le nier. Il n'y a pas de non victoire en politique. J'ai donc perdu cette élection législative. Cette circonscription est à droite comme les autres. Faire encore référence au glorieux Virgile Barel qui n'est plus député depuis plus de 30 ans où encore à Gallo, il y a 26 ans, démontre une méconnaissance totale de l'évolution sociologique de la ville, et plus particulièrement de la 1ère. Elle avait d'ailleurs déja donné comme résultat en 2002 59% contre 41%.
Cette fois-ci dans un contexte beaucoup plus difficile c'est 60,9% contre 39,1%.Pourquoi ce contexte était-il plus difficile? Du simple fait de l'isolement! La défaite au premier tour de Paul Cuturello dans ce contexte de disparition de l'électorat du FN, était devenue prévisible face à Estrosi et à la toute puissance de la machine de l'UMP. Celle d'Elodie Jomat, face à Rudy Salles, sans candidat MoDem en face également.
Il a donc fallu faire campagne en se battant toute la semaine sur trois fronts:
-"Ah bon, il y a eu second tour ? C'est pas fini comme ailleurs ?"
-"ça ne sert plus à rien d'aller voter de toute façon, c'est fichu".
Et aller chercher les abstentionnistes du premier tour, pour les convaincre de venir voter au second parce que c'était important pour l'avenir de la gauche.
C'était un piège redoutable. Car si on avait cumulé ces trois facteurs nous ne dépassions pas les 30!
Merci donc à toutes les équipes formidables de Nice Rive Gauche, de Nice 1 et de Nice-Masséna qui ont travaillé sans relâche pendant toute la campagne, à celles de Nice 11, 9, et 14, qui ont aussi envoyé du monde spontanément entre les deux tours et qui ont su parler aux gens un à un pour passer de 23,35 à 39,10 dans ce second tour de tous les dangers.
Ce matin les messages d'encouragements ou de félicitations (ce qui peut paraitre excessif, mais ils sont nombreux) qui affluent de toute la fédération, mais aussi de la Région et de certains de nos camarades communistes, Verts ou d'Edgar Malausséna, démontrent que politiquement, le résultat a été atteint.
L'honneur de toute la gauche est sauf. c'était ma seule mission et ma seule ambition pour cette élection là dans le contexte national. C'est bien ces 39% qui représentent le socle sur lequel on doit s'appuyer pour rebondir.
Il faut désormais nous concentrer sur l'essentiel et sur l'avenir.
1) Voir tous ensemble comment nous allons pouvoir nous servir de ce qui s'est passé hier pour redonner de l'espoir au peuple de Nice. Voir où sont nos marges, préparer ensemble un projet positif. Se préparer d'ores et déjà à défendre le canton de Marc Concas l'an prochain. Conforter nos maires Antoine Damiani et Marc Daunis, voir ailleurs, dans les autres communes, où sont nos possibilités de conquête et de progression. C'est à cela que je vais inviter les socialistes de notre département.
2) Préparer ensemble le chantier de la rénovation du parti, achever la conversion social-démocrate qu'a initié Ségolène Royal pendant la campagne présidentielle en commençant - mais trop tard - à nous décomplexer sur certains sujets de société essentiels aux yeux de nos concitoyens, et en modernisant nos pratiques politiques. Voir qui, avec elle, peut mener à bien ce chantier, DSK, Bertrand, François aussi...mais également Arnaud, Benoit et les autres. Je serai un acteur de cette rénovation, que j'attends depuis si longtemps, parce que j'ai la chance d'être encore un "quadra". Je la mènerai avec les plus jeunes qui prennent une place de plus en plus importante dans notre "fédé" et qui vont peu à peu éclore, avec ceux qui nous ont rejoint en 1986 autour de JC Cambadélis, avec les anciens qui le voudront bien, les fidèles de Jospin. Avec tous ceux qui ont des convictions.
Mais au nom des intérêts supérieurs de notre idéal, de nos valeurs, de notre espoir, la porte restera toujours ouverte et la main tendue.