Le feu à Bon Voyage. Hommage aux pompiers
Hier 16h30, prévenu, j'arrive à Bon Voyage où un incendie s'est déclaré dans une vieille maison désaffectée qui servait de squatt de passage et ennuyait depuis longtemps tout le voisinage.
Le temps est chaud et sec, et il y a du vent, ce qui complique l'intervention des pompiers. J'arrive en pantacourt et tee-shirt (j'étais à la plage). Les gens dans le quartier, qui ont plutôt l'habitude de me voir en costume sont un peu étonnés.
Je vais voir l'équipe opérationnelle qui a installé son PC devant "la grande Pharmacie de l'Est". Près de 40 hommes sont sur place et des renforts arrivent car le vent entraine des sautes extrèmement spectaculaires et plusieurs petits départs sont en cours au dessus de l'incendie initial qui dévore l'ensemble de la maison.
De nombreuses personnes qui n'osent pas déranger les pompiers me demandent des nouvelles. Plusieurs me remercient d'être là. Une m'apostrophe violemment en me disant que ce n'est pas normal de laisser des maisons inhabitées comme cela. Plusieurs réprouvent son ton. Et elle me dit, "ben il faut bien que je le dise à quelqu'un et vous êtes le seul à être là!"
Je demande aux pompiers l'autorisation de monter dans le lotissement car il y a une quinzaine de petites maisons menacées et je vois beaucoup de résidents assis sur les marches d'accès. Un homme agé de 80 ans, cardiaque, fait un malaise, car l'air que l'on respire est acre et porteur de cendres. Tous sont désespérés mais en même temps saluent le professionnalisme des pompiers qui sont en train d 'éviter toute propagation dans les maisons voisines.
Quelques mots de réconfort échangés avec des personnes agées dont certaines habitent ici depuis la guerre et que je connais du quartier et je dois redescendre. En effet un départ de feu est signale en haut de l'avenue Vincent Arnaud, enfin disons à quelques centaines de mêtres. La aussi il y a des maisons et une copropriété. Il y a donc de quoi être inquiet.
Mais à 18 heures, près deux heures de lutte, tout rentre dans l'ordre. Les pompiers ont fait merveille car les difficultés d'accès à la zone étaient très délicates. On y accède qu'à pieds parce qu'un accès routier revient trop cher, dixit la mairie aux riverains. Enfin la première bouche d'incendie n'était pas à portée du sinistre, ce qui a exigé de vraies prouesses des forces d'intervention.
Je vais d'ailleurs écrire au maire pour évoquer plusieurs questions. Je l'ai promis aux riverains.