EXCLUSIVITE : SEGOLENE ROYAL A VILLEPINTE

LE DISCOURS, LE MEETING

COMMENT TOUT S’EST PREPARE ?

Samedi à 15 heures, avait lieu à Solférino la réunion des premiers secrétaires fédéraux. La tension était palpable. Chaque intervention le laissait entrevoir. Celle de premiers fédéraux mécontents de voir le déplacement de Ségolène menacé (c’est notre cas dans le 06, mais on se bat !), ceux qui trouvent que le verre est à moitié vide, d’autres à moitié plein. Mais s’il y avait un point qui faisait l’unanimité, c’était l’importance de l’intervention de Ségolène Royal à Villepinte.

Toute l’après-midi alors que l’on faisait le bilan des débats participatifs, que l’on évoquait la seconde phase de la campagne, ce que serait « les réunions du changement », à la tribune, on n’arrêtait pas d’aller et venir, François  Rebsamen, Patrick Menucci, Jean-Louis Bianco, François Hollande(arrivé tard).

Chaque premier fédéral cherchait à obtenir des bribes d’informations sur le pourquoi de cette agitation.
Le discours n’était pas terminé, les 100 propositions annexes qui  devraient être remises à la presse demandaient  encore des ajustements, des validations. Les difficultés de l’organisation même de la journée pas encore toutes surmontées. La machine collective du Parti tournait à plein. C’est là qu’on apprit que 440 journalistes avaient demandé une accréditation. Tard dans la soirée, vers 23h30, on apprendra qu’ils seront finalement 600.

Mais la partie la plus intéressante fut sans conteste l’intervention de Jean-Louis Bianco, chargé de nous parler du fond, de nous faire partager leur réflexion collective qui avait servi à construire le discours.
C’est là que l’on apprit que la formule du pacte présidentiel avait été retenue, l’idée d’un contrat entre la candidate et les Français.

Le discours a été élaboré d’abord à partir du projet socialiste bien sûr, enrichi des contributions des partenaires, mais aussi à partir des contributions des secrétaires nationaux, des synthèses des débats participatifs, et enfin des rapports qu’elle a elle-même commandé comme celui de DSK sur la fiscalité.
Elle avait « tapé » sur Sarkozy à Paris pour redonner du sens au clivage gauche / droite. Là il avait été arrêté qu’il n’y avait aucune attaque frontale et que François Hollandese chargerait du festival d’attaques contre la droite, (ce qu’il fit avec son talent habituel).

L’idée maitresse était de caractériser à partir des débats participatifs deux France : La France dont nous ne voulons pas et la France que nous voulons. Faire l’inventaire des désordres et celui de ses propositions.
Tout était dans le dosage. Donner du concret, mais pas trop peu pour que la presse ne dise pas qu’il n’y a rien dans le discours, mais pas trop non plus pour ne pas tomber dans le catalogue disait Jean-Louis Bianco. D’où l’idée de donner à la presse, en annexe au discours, un document précisant 100 mesures.
Elle va insister sur les droits, et les devoirs disait Jean-Louis, d’où l’idée d’un pacte.

Et cela va tourner autour des principales priorités : l’emploi et le chômage, la vie chère, l’éducation, l’environnement, la place, ou plutôt le rôle de la France dans le monde, l’Europe et les institutions.
Il était 18 heures. Nous connaissions l’essentiel.

Il restait ensuite à François Hollande à nous livrer son analyse. La ligne est claire : au mois de février s’installe une impression, une tendance. Ce qui est important c’est de recevoir la séquence qui s’ouvre comme une séquence globale.

Je ne peux pas vous restituer tous les éléments stratégiques de son intervention mais la confiance est là.
François a insisté énormément sur l’idée d’une campagne de clarté. Il faut être clair par rapport à Nicolas Sarkozy. Il est le sortant et il faut le ramener au bilan du gouvernement UMP. Il incarne la droite dure et il faut le ramener à son projet. Il ne peut gagner que sur une mystification comme Chirac en 1995 sur la facture sociale. Néanmoins, il faut faire attention parce que la droite est rassemblée et elle est soutenue par le MEDEF comme jamais. Enfin, il faut remettre Bayrou à sa place, c'est-à-dire à droite.

Vers 20h30, diner de quelques premiers secrétaires fédéraux avec Nicolas Perrin, un collaborateur de François Rebsamen (qui n’a jamais pu nous rejoindre). Nous avons beaucoup parlé de l’organisation de la campagne, de la séquence des réunions du changement, l’objectif est d’en tenir plusieurs milliers, parlé aussi de l’après présidentielle, évoqué plusieurs hypothèses pour finalement n’en retenir qu’une, cette présidentielle nous allons la gagner. Les nouvelles en provenance de Villepinte où, alors que la nuit était déjà bien avancée, on changeait pour la troisième fois la configuration de la salle pour la porter à 11.000, nous confortaient en ce sens.

Finalement, nous étions près de 20.000 dimanche !

Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’être à Villepinte ou de suivre le discours, en direct sur LCI ou BFM, le voici mais organisez vous, il dure deux heures !

IMPORTANT : La durée du discours influençant la taille du fichier vidéo, je vous conseille de procéder de la manière suivante pour éviter que sa lecture soit saccadée :

1. Cliquez sur le discours pour la lancer le début du discours

2. Appuyez sur le bouton pause en bas à gauche de la fenêtre vidéo

3. Attendez une dizaine de minutes pour que le fichier puisse se télécharger en partie

4. Appuyer de nouveau sur le bouton lecture pour relancer la vidéo.

L'inconvénient d'une diffusion streaming d'une vidéo très longue est le téléchargement en temps réel. Donc pour ceux qui possèdent une faible vitesse de connexion Internet, soyez patients....

Comments

[Cendra]

D'ac avec vous, les gens sont mous !

[Said]

Jacques, à bientôt mais avant, précise-nous qui tu attends et n'oublie pas ta crême solaire.

[Carré Jacques]

Nous à Nice,coincés entre UMP et... UMP!Votre arri
vée est le seul rayon de soleil annoncé dans un avenir qui,j'en ai peur,va être,sous notre lati- tude: âpre et sans pitié.
Les gens sont mous:ils ont besoin de votre ardeur!
A bientôt. Jacques Carre

[andre letroublon]

30 M. dont 15 d'allègements d'impôt-
Comment expliquer dès lors qu'il a la préference??
Sauf si les sondés sont tous des gens riches ou qu'ils ne savent pas lire??? A + ANDRE

[Cendra]

Mais en fait, ça dépend de qui le fait qu'elle vienne ou pas ?

Viens Ségo, en plus des amis, des amis des amis, des voisins, je ferai un grand coup de filet de partout !
Je rameuterai tous les militants que je connais, (ou non militants mais sympathisants), les sceptiques... et tout et tout !