Le chemin est encore long pour nos frères d'Arménie

En ce week-end je ne peux qu'avoir une pensée pour mes amis de la diaspora arménienne de la Région PACA, et plus particulièrement pour ceux de Nice et de la Côte d'Azur.

L'assassinat du journaliste d'origine arménienne Hrant Dink, abattu de deux balles dans la tête, en plein Istanbul, devant son journal, vient brutalement rappeler combien le chemin pour ce peuple pour parvenir à regarder son histoire en face et à l'assumer est encore long.

En effet pour avoir dénoncé le génocide arménien de 1915, les nationalistes avaient classé Hrant Dink comme un traitre, un ennemi de la nation turque. Il était aussi poursuivi pour insulte à la nation au titre de l'article 301 du code pénal après avoir déclaré que le massacre des arméniens était un génocide.

Dans le dernier éditorial qu'il avait publié dans son journal, il disait vivre dans la peur, après avoir reçu de nombreuses menaces de mort. Il a payé de sa vie, son courage.

Le seul voeu que l'on puisse émettre alors que l'irréparable a été commis c'est que sa mort serve à quelque chose. Le plus beau message d'espoir est sans doute venu de la rue d'Istanbul, avec ce défilé de 5000 personnes scandant "Nous sommes tous arméniens, nous sommes tous Hrant".

En attendant, j'ai une pensée émue pour Kirkor, Gaspard, et tous les autres au centre Barsamian, tous ceux qui ont dû ressentir cet assassinat comme une nouvelle blessure sur le lent chemin de la réconciliation entre les peuples.