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Le blog de Patrick Allemand
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16 mars 2006

Hommage aux morts pour la France au lycée Jules Ferry de Cannes

jules_ferry1

Ce matin, il y avait une cérémonie pour le dépôt d'une plaque commémorative à la mémoire de 38 lycéens  du lycée Jules Ferry, morts pour avoir été résistants ou tout simplement juifs.

Il y avait une grande émotion, beaucoup de monde. Ce la avait un côté un peu surréaliste car le calendrier faisait coxister ce moment un peu solennel avec une agitation croissante dans les lycées en lutte contre le CPE. beaucoup de lycéens, d'ailleurs, partaient sur Nice. J'étais en compagnie du maire de Cannes. Je suis, vous le savez, très attaché à tout ce que touche à la mémoire.

Vous trouverez ci-dessous, le discours que j'ai prononcé à cette occasion.

"Nous sommes réunis ici pour honorer la mémoire des anciens élèves du Lycée Jules Ferry victimes pendant la guerre de 1939-1945.

Cette plaque commémorative détériorée pendant les travaux de réhabilitation du lycée, a été reconstituée. Elle retrouve aujourd’hui la place qui est la sienne. Tout un symbole de la mémoire de cet établissement.

Il y a des circonstances, surtout quand elles sont empreintes de gravité et de recueillement, qui requièrent beaucoup de sobriété.

Et c’est le cas, aujourd’hui, au lycée Jules Ferry, dans cette enceinte où ce qui est l’essence même de la vie - c'est-à-dire la rencontre, l’échange et le partage – s’exprime chaque jour dans les mots, les gestes et les attitudes des lycéens. Un établissement d’enseignement n’est pas uniquement un lieu consacré à la transmission de la connaissance. C’est également et avant tout un lieu d’apprentissage de la citoyenneté et de vivre ensemble, et donc de tolérance, du respect de l’autre et de la fraternité.

Ce doit être également un lieu de la mémoire vivante, celle qui aide à comprendre les évènements et le sens de l’histoire. Ceux dont les noms sont sur cette plaque sont morts au combat, dans la résistance ou la déportation comme Roger LEVY à Auschwitz. Tous victimes de la folie des hommes. Nous devons nous en rappeler.

Que serait, en effet, cette histoire si elle était oublieuse des injustices, des errements du passé, des origines des drames, des souffrances infligées et des crimes commis ? Aucune vision d’avenir ne peut véritablement se concevoir, ou même simplement s’imaginer, sans la prise en compte de tout ce qui a constitué le cheminement des êtres humains. Au nom même des grands principes éthiques et des références morales qui doivent être inlassablement les nôtres pour construire un monde plus tolérant, plus généreux, plus fraternel, nous devons garder en mémoire ce qui, par le passé, a pu conduire certains êtres humains à faire preuve des manquements les plus graves.

Aucune origine, aucun statut social, aucun positionnement philosophique, moral ou religieux ne saurait justifier la moindre atteinte à l’intégrité de la personne. Aucune idéologie ne saurait légitimer qu’en nom, des souffrances soient infligées à des êtres humains. Si nous n’étions tenus que par un seul engagement, tout au long de notre vie, ce devrait être celui du respect de l’autre. C’est parce qu’ils se réfèrent à des cultures diversifiées, c’est parce qu’ils ont des modes de vie différents qu’ils sont à la fois authentiquement uniques et totalement semblables. Refuser l’autre, c’est, en quelque sorte, se mépriser soi-même.

Tout acte attentatoire à la dignité humaine ne peut relever que de la barbarie. Contre toutes les formes d’exclusion, d’intolérance, de racisme et de xénophobie, le combat doit être sans relâche et je voulais vous saluer, Madame MEROWSKA, Présidente de l’association des enfants juifs déportés, pour le travail que vous accomplissez, vous qui ne ménagez pas votre temps, ni votre énergie pour sensibiliser les jeunes générations à cette exigence et les incitez à une vigilance de tous les instants. L’histoire nous apprend, en effet, que la barbarie n’a ni visage identifié, ni frontières, et la démonstration nous en est malheureusement faite chaque jour récemment avec la mort d’Ilan, puis les tortures infligées à cet homme à Compiègne.

Ce combat nécessite une mobilisation citoyenne constante et je voudrais, à cet égard, redire aux jeunes qui nous entourent que leur engagement est plus qu’un devoir : c’est une nécessité absolue. Aujourd’hui, dans ce lycée, nous pensons fortement, à tous ceux, résistants, combattants, gravés sur cette plaque qui ont donné leur vie pour notre liberté ou a qui on l’a prise simplement parce qu’ils étaient juifs. Mais au-delà de l’hommage solennel que nous leur rendons, notre détermination à lutter contre toutes les formes d’injustice ou de ségrégation doit être totale. C’est la première fidélité que nous devons à toutes celles et à tous ceux qui ont été les victimes de l’horreur de cette guerre. Prendre cet engagement, c’est constituer le rempart le plus solide contre l’oubli.

N’oublions jamais le sacrifice de ceux qui nous ont précédés car un monde d’espérance ne se construit pas sans mémoire."

p._allemand

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Commentaires
E
En tout cas moi je ne prends pas de pseudonyme,je m'appelle vraiment Emma et je pense qu'Estrosi sera un excellent maire de Nice. Celà me semble d'autant plus souhaitable vue l'ambiance délétère qui semble y avoir au PS.<br /> EMMA
S
On appelle corbeau ce que tu fais sur Nice-première et le blog de M. Allemand en racontant des saloperies sur tous ceux qui ne soutiennent pas Mottard. Et ton soit-disant soutien à Estrosi ne trompe personne, D.
E
Pourquoi Corbeau ? Qu'y puis-je si mes parents m'ont appellé Emma ? Pour votre information je ne connais aucun responsable politique de gauche et j'espère que Christian Estrosi sera Maire de Nice, le seul qui a la carrure pour celà.
P
Cher ami, j'ai reçu quelques coups de téléphone m'indiquant ce que vous dites à propos de l'interview de Dominique. Est ce vraiment une surprise? Et puis quelques anciens m'ont appris qu'en politique on ne peut malheureusement pas avoir que des amis, sinon c'est que l'on est transparent. Je serai donc malheureux le jour où je ne susciterai chez Dominique que de l'indifférence. Cela voudra dire que je n'existe plus... Je m'en tiens quant à moi à ma ligne. Mes adversaire sont en face.
S
M. Allema,d; avez-vous vu l'interview de Mme Boy-Mottard sur Nice Première ce vendredi ? Elle passe infiniment plus de temps à vous casser qu'à s'en prendre à Peyrat. C'est ça la gauche ?<br /> Au fait, c'est vrai que le corbeau Emma, c'est D. ?
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