Les Etats généraux du territoire
Samedi, accompagné par Paul Cuturello et Pascale Gérard, j'ai tenu une conférence de presse sur la métropolisation issue du rapport Balladur, qui est en train de prendre chez nous une tournure inquiétante.
Dans sa frénésie de pouvoir, Christian Estrosi s'appuie sur la probable création de 11 métropoles à l'automne pour mettre sous sa coupe quasiment tout le territoire des Alpes-Maritimes, au mépris des réalités et des équilibres territoriaux.
La mise en place d'une Communauté urbaine sur la partie littorale urbanisée autour de Nice n'avait rien de scandaleux, même s'il est choquant que ce débat n'ait pas pu avoir lieu à l'ioccasion des dernières élections municipales. Mais la création d'une métropole qui irait de Menton à Grasse en passant par la Vésubie, la Tinée et l'Estéron, n'a aucun sens, si ce n'est la volonte d'une main-mise personnelle absolue.
Dans les termes de métropole et de communauté urbaine, il y a une identité citadine, urbaine. Cela parait évident mais avec Christian estrosi, ça va mieux en le disant. Cela n'a pas été conçu pour répondre à des problématiques rurales ni pour mélanger des enjeux territoriaux totalement différents. Ce n'est pas par hasard si on parle de verrou de la Mescla.
D'autre part, même sur le littoral, les enjeux territoriaux peuvent être très différents. Comme l'a souligné Pascale, l'agglomération mentonnaise, très liée au bassin d'emploi monégasque, n'a aucune vocation à rejoindre une métropole niçoise tentaculaire. Même chose pour Antibes et Sophia-Antipolis. Mais les élus de ces territoires vont à n'en pas douter être soumis à une grosse pression pour rejoindre le train de la métropolisation. Pour les petites communes en particulier, les subventions du Conseil général sont la principale source d'oxygène.
Face à cette chape de plomb qui est en train de s'abattre sur la quasi totalité du département, nous avons décidé d'organiser des Etats généraux du territoire le 4 juillet. Nous y convierons des élus de toute tendance et la population parce que le devenir de nos territoires est un véritabe enjeu démocratique et ne doit pas être confisqué par l'ambition d'un homme.