Le musée international de la Parfumerie à Grasse
Grasse hier matin s'était pavoisé uax couleurs du Musée International de la Parfumerie, dont c'était l'inauguration.
Bien évidemment personne ne manquait à l'appel pour ce grand jour consensuel ( même l'opposition à Grasse a toujours soutenu ce dossier).
Et très sincèrement le résultat est à la hauteur des années d'attente car ce dossier a été long à sortir. Il a couté cher, même très cher, mais le contribuable, quel que soit le niveau où il a été sollicité ( commune, communauté d'agglomération, département, région, Etat) n'a pas à le regretter.
J'aime beaucoup la ville de Grasse, cette capitale de la Provence de l'Est, parce que le Vieux Grasse est un endroit plein de charme, plein d'histoire. Aussi parce que Grasse a toujours été une ville culturelle. Je l'ai encore mesuré hier en faisant applaudir Jean Florès que j'ai cité en sa qualité de directeur du Théatre de Grasse.
Mais il manquait un élément majeur, un moteur pour rendre cette cité encore plus attractive. Désormais Grasse s'en est doté. Car le musée que nous avons ouvert hier est franchement somptueux.
D'abord l'architecture, un mélange d'ancien et de contemporain réalisé par Frédéric Jung, qui a su utiliser tous les éléments de la richesse architecturale ddu Vieux Grasse, depuis l'ancien couvent des Dominicains, jusqu'à la cour d'honner de l'hôtel particulier des Pontevès, autour du rempart médiéval du 14eme siècle qui traverse le musée sur une hauteur de 15 m. Un véritable trait d'union entre le passé et le présent puisque ce rempart cotoie le métal et le verre.
Il y avait dans l'auditoire beaucoup de grassois, plutôt relativement agés. Certains issus de la tradition locale qui fait que des générations de grassois qu'ils soient paysans, artisans ou ouvriers, ont voué leur vie à la parfumerie.
Il y avait aussi de la nostalgie, car on ne peut parler parfumerie sans évoquer les deux symbôles qui sont la marque de grasse dans le monde entier, les champs de jasmin et de roses, progressivement grignotés par la spéculation foncière. Mais en même temps de l'espoir, lorsque j'ai évoqué l'avenir et faisant allusion au pôle de compétitivité PASS (parfums, Arômes, Senteurs et saveurs), l'alliance des laboratoires de recherche privés et publics en chimie fine de l'université de Nice Sophia Antipolis.
Auparavant nous avions visité au pas de charge les salles. Il y a une véritable recherche là aussi, le mur de flacons est impressionnant. les premiers flacons qui datent de l'Egypte antique. Les alambics et autres instruments aujourd'hui réformés, en cuivre pour l'essentiel sont toujours aussi spectaculaires à voir. Les boites réalisées en écorce séchée d'agrumes enrobée dans du papier maché sont des oeuvres d'art.
Il y a aussi la pyramide des designers, ou chacun a produit un flacon qui est une oeuvre originale uniquement destinée à ce musée.
Et enfin le clou, le coffret de Marie Antoinette, une pièce superbe qui "trone" dans ...la salle du tribunal révolutionnaire!
J'ai la conviction que se musée rayonnera très au delà de grasse mais aussi du département. L'enjeu est au moins régional etc'est un atout très important pour l'attractivité touristique dans le moyen pays. D'ici quelques mois n ous ferons un premier bilan mais, à mon sens, ce pari ne peut pas être perdu.