Piétonnisation de l'avenue Jean Médecin : une bonne idée prématurée
A priori on ne peut que souscrire à cette idée. Rendre la principale artère de Nice aux piétons, voilà une idée révolutionnaire qui peut séduire les écologistes et bien au delà, et accentuer l'image que veut absolument enfiler le député-maire de Nice.
Et d'ailleurs très majoritairement les niçois y ont souscrit d'entrée. Or, depuis le début, je considère que c'est une fausse bonne idée dans l'état actuel de notre tissu commercial de proximité. Je n'ai rien dit sur le moment mais lorsque j'ai effectué une visiteaux commerçants de l'avenue Borriglione l'autre semaine, j'ai été conforté dans mon analyse.
J'ai donc commencé à avancer prudemment l'idée qu'il fallait ne pas se précipiter et bien mesurer les conséquences de la piétonnisation de Jean Médecin sur le reste de la ville. Et là ma surprise fut totale. L'abondant courrier que j'ai reçu sur cette question, émanant pour la plupart de commerçants inquiets, me confirme ce qui n'était au départ qu'une impression. Cette idée risque de naufrager le petit commerce local à l'exception des commerces de bouche de proximité.
Ceux qui ont pu survivre au tramway ne survivront pas à cette nouvelle étape, j'en ai la quasi certitude. Précisement parce que le tissu commercial des quartiers, notamment sur Borriglione, sur la République, et sur le Boulevard Saint-Roch, a été considérablement fragilisé par le chantier de la ligne 1 du tram. Mais aussi parce que la ligne 1 du tram a modifié certains comportements, drainant une clientèle de plus en plus massive en provenance des quartiers périphérqiues sur l'avenue Jean Médecin.
Des rues comme Pastorelli, Gioffredo et Hotel des Postes sont aussi fragilisées, d'autantq u'elles ne figuraient pas dans le périmêtre d'indemnisation.
Le petit commerce du Boulevard Saint-Roch souffre toujours. Quant aux deux artères intégralement piétonnisées, Borriglione et la République, elles sont entrées dans des difficultés dont on a bien compris qu'elles ne seront pas temporaires, à moins qu'une politqiue volontariste soit engagée.
Il me parait donc nécessaire de réaliser une étude d'impact sur l'ensemble du commerce niçois avant de prendre de prendre une décision définitive sur la piétonnisation de l'avenue Jean Médecin .
Ce sont les thèmes que je développerai au Conseil Municipal de vendredi. Bien entendu, mon intervention sera plus précise mais il serait prématuré de tout dévoiler aujourd'hui.