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Le blog de Patrick Allemand
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27 juin 2008

Intervention sur les 100 jours du Maire prononcée lors du Conseil Municipal du 27 juin 2008

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Photo : Nice-Premium

"Aujourd’hui, au moment où nous célébrons vos cent jours, résonnent sous les fenêtres de la mairie la colère sourde des sans papiers. Vous n’êtes certes pas menacé par l’exil, eux le sont déjà et cherchent ici une terre d’asile. A l’heure des bilans, des cent jours, les sans lendemains comptent en désillusion et désespoir alors que vous, vous criez réussite. Force est de constater qu’en dehors d’une vaste opération de communication autour des 100 jours, vous découvrez la dure réalité de la gestion de la ville de Nice. Vous vous rendez aussi compte que les résultats ne sont pas à la hauteur des annonces promises le 7 février par le candidat ESTROSI lorsque vous présentiez votre projet. « C’est un électrochoc que je veux pour notre cité » disiez-vous. Où est cet électrochoc ?

- Parole donnée, avez-vous dit, parole reniée en fait

Ce mandat a commencé par un marché de dupes. Le 12 mars, après avoir fait toute la campagne électorale en indiquant que vous profiteriez de votre poste ministériel pour aider Nice à se développer, vous avez effectué une volte face en annonçant lors d’une conférence de presse : « Je veux aujourd’hui annoncer solennellement que Nice sera demain ma seule priorité. Dans cet esprit, je quitterai, dès mon élection, mes fonctions ministérielles pour me consacrer uniquement à la gestion de notre ville ».

Qu’en est-il 100 jours plus tard ?

Le code électoral et un recours vous permettent de continuer à exercer la présidence du Conseil Général. On comprend mieux pourquoi, en étudiant les dernières délibérations qui seront examinées lundi en séance plénière du Conseil Général. Vous êtes en train de vider les caisses au profit de Nice et au détriment de toutes les autres communes du département. Intervenant ce matin en tant qu’élu niçois, je n’ai pas à m’en plaindre.

Paris, c’était fini, disiez-vous. Mais vous avez presque immédiatement provoqué une élection législative partielle pour retrouver au plus vite votre siège de Député des Alpes Maritimes au Palais Bourbon le 25 mai.

Mieux, le jeudi 19 juin, vous avez été nommé à la demande de Nicolas SARKOZY, Secrétaire Général Adjoint de l’UMP. Un véritable poste de numéro 2. Sans risque de se tromper, on peut affirmer que le cumul du mandat de Député et de Secrétaire Général Adjoint de l’UMP est plus contraignant encore qu’une responsabilité ministérielle. Votre promesse de vous consacrer uniquement à Nice n’aura pas tenu 100 mais 62 jours.

Si c’était pour obtenir des résultats significatifs, on pourrait comprendre. Mais sur les premiers grands dossiers nécessitant l’arbitrage du Gouvernement et de l’Etat pour notre cité, vous n’avez pas été particulièrement flambant.

- Le Centre Hospitalier Universitaire tout d’abord : Même si le résultat de votre négociation avec la Ministre de la Santé, Roselyne BACHELOT, permet au CHU de continuer à espérer la relance du projet Pasteur 2, la manière dont le montage de l’aide financière est organisé suscite des interrogations. Il manquait 57 millions d’euros. L’Etat s’engage aujourd’hui à attribuer une aide reconductible de 3 millions d’euros par an pendant 20 ans ! Quand on sait ce que vaut la parole de l’Etat de nos jours, cela laisse perplexe. De la même manière, il est inadmissible que ni vous, ni votre bras droit, Eric CIOTTI, n’aient été en mesure d’obtenir de la Ministre de la Santé une inspection de l’IGAS sur la gestion passée et présente du CHU, afin de faire toute la lumière sur les conditions dans lesquelles ce déficit de fonctionnement de 37 millions d’euros, le plus important de France, s’est creusé. Nous en sommes réduits à commander un audit.

- La Prison de Nice. Sa reconstruction avait été placée par Lionel JOSPIN et Elisabeth GUIGOU au rang des priorités nationales, choix jamais démenti par la suite, jusqu’à ce que Rachida DATI vienne déclarer à Nice que ce dossier n’était plus une priorité du Gouvernement. Pour les précédents Gardes des Sceaux, il était urgent de remplacer notre maison d’arrêt, vétuste et entourée de toutes parts d’habitations par un établissement moderne aux normes. Circonstance aggravante, Dominique Vian, préfet des Alpes-Maritimes, a adressé une lettre au directeur de la maison d’arrêt de Nice, le 18 avril dernier. Je le cite : « la sous commission départementale de sécurité a émis un avis défavorable à la poursuite de l’exploitation de votre établissement, motivé, notamment, par trois insuffisances notoires caractérisant un niveau de sécurité non acceptable ». La dite lettre s’achève ainsi : « J’attire votre attention sur votre responsabilité en la matière, qui serait totalement engagée si un sinistre se produisait ».

- L’Université de Nice. Elle avait déposé un projet dans le cadre de l’opération « Campus ». Tout le monde s’accordait pour dire que ce projet était de qualité et j’en profite pour saluer tous les acteurs de la communauté universitaire qui se sont mobilisés à cette occasion. On pouvait penser que le Maire défendrait sa ville et son Université. Or, les 500 millions d’euros promis par le Gouvernement pour relancer l’Université Française, éviteront Nice et peut-être même toute la région, si rien n’est fait dans les jours qui viennent. En effet, ont été retenues dans la première sélection les universités de Bordeaux, Toulouse, Grenoble, Lyon, Montpellier et Strasbourg. Quatre autres projets devraient émerger dans la deuxième série où figurent 4 projets parisiens, Nancy, Lille et Marseille. Une fois de plus, Nice est la seule grande ville de France qui risque de passer à coté d’une aide majeure de l’Etat. Plus cruel pour vous, à l’exception de Bordeaux, toutes les Universités choisies à ce jour sont dans des villes dirigées par des Maires socialistes. Pour quelqu’un qui affirmait qu’il fallait être dans la majorité pour peser de tout son poids à Paris pour aider Nice, cela ne manque pas de sel.

Les grands dossiers passés, venons-en à la méthode : la démocratie estro-participative. Elle se résume en trois commandements.

Vous êtes en train de vous construire une démocratie participative sur mesure.

Le quotidien ressemble à s’y méprendre à la manière dont Jacques PEYRAT gérait la démocratie participative, peut-être en pire, parce que je vous concède que vous êtes beaucoup plus malin.

Premier commandement : tu feras de l’affichage mais ne cèdera rien sur le fond.

J’y reviendrai plus en détail tout à l’heure lorsque nous évoquerons les délibérations inscrites à l’ordre du jour concernant la création du Conseil Consultatif Communal et les Conseils de quartier.

Dans les Conseils de quartier, les Conseillers Généraux non membres du Conseil Municipal seront appelés à siéger, ce qui est une bonne chose et très habile en terme d’affichage. Mais derrière la mousse demeure l’essentiel, le Maire conserve la maitrise de la désignation d’un collège de personnalités qualifiées qui lui assurent la majorité absolue au sein de tous les Conseils de quartier.

Rien de nouveau par rapport à Jacques PEYRAT.

Les modalités de création du Conseil Communal Consultatif ne sont pas de nature à infirmer ce que je viens de dire dès l’instant où c’est le Maire, arbitrairement, qui désignera les 15 personnalités qualifiées et qui choisit les organismes, associations ou institutions, représentant les forces économiques et sociales de la ville qui vont y siéger. Vous contrôlez totalement ce nouvel organisme consultatif.

Deuxième commandement : tu feras croire aux gens qu’ils ont leur destin en mains.

C’est venir aux Moulins présenter devant 400 personnes le projet de l’ANRU en leur promettant une maison de projet et en leur faisant « gober » comme on dit à Nice que ce projet sera le leur, que « vous allez le décider ensemble ». Ce sont vos termes. Alors que vous savez déjà, à l’unité près, le nombre de logements que vous allez supprimer, quels bâtiments vous allez détruire, que toutes les grandes options sont arrêtées, que le projet est en fait ficelé. Au mieux il leur restera à choisir la hauteur des grillages et la couleur des halls d’entrée.

Troisième commandement : tu ne tiendras pas compte de ce que les niçois ont décidé lorsque cela ne te convient pas.

Dans ces moments là, vous jouez l’homme sans mémoire.

Ainsi, vous annoncez le lancement de deux grandes concertations publiques :

- Une pour l’aménagement de la sortie de la voie rapide ;

- Une pour la ligne 2 du tramway.

Or, ces deux concertations ont déjà eu lieu.

Celle du tramway a eu lieu entre janvier et mai 2007 et a été présentée lors d’une conférence de presse le 16 juin 2007. Elle conservait trois options mais abandonnait le tracé Promenade des Anglais. On comprend mieux en découvrant votre choix personnel à la lecture du quotidien local d’avant-hier que vous vouliez la recommencer.

Venons-en maintenant aux 100 jours proprement dits où il faut faire le tri entre les mesurettes gadgets et les grands problèmes. Intéressons-nous notamment à ce qui est la préoccupation n°1 des niçois : la question du logement social.

Pas mal de choses ont bougé en 100 jours.

La vente du siège de l’Office HLM. Obsédé par ce délai des 100 jours, vous avez fait voter « à l’arrache » à J +98, le principe, encore un, de la vente de ce siège. Mais à part le principe, l’impréparation est la plus totale. Aucune des questions posées par Monsieur Cuturello n’obtient de réponse.

Ce n’est pas de la mauvaise volonté, c’est que vous ne les avez pas. Vendre le siège, c’est déménager tout de même 250 agents. Pour aller où ? Pas de réponse. Dans un quartier ? Dans un immeuble appartenant à l’Office ? Dans un immeuble à acheter ? Dans une construction neuve ? On ne sait. Au moment où les cours de l’immobilier d’entreprises commencent comme le reste à baisser, où l’évaluation des domaines de la valeur du siège n’est pas encore connue officiellement on entend parler d’une somme (comprise entre 8 et 12 millions d’euros). J’en viens à me demander si la sauce ne finira pas par revenir plus chère que le plat.

Les gardiens d’immeuble

Eux aussi devaient être là en 100 jours. Or, on vient de voter le principe de leur création. J’ai ouï dire que l’on en recruterait 20 en juillet me semble-t’il, pour satisfaire l’effet d’annonce mais nous sommes dans le flou total. On ne sait même pas s’il s’agira de créations d’emplois ou de redéploiements de personnels. Une fois encore les sites pilotes retenus sont l’Ariane et les Moulins. J’ai d’ailleurs adressé un courrier au député de la 1ere circonscription, votre premier adjoint, pour lui exprimer la déception et le mécontentement de tout le peuple des cités du 12ème canton devant son incapacité à obtenir au moins un site pilote dans les cités de l’Est. Une fois de plus, les Liserons, les loggias du Paillon, les cités de Bon Voyage, celle de Roquebillière, de Saint Charles, ou de Saint Roch sont les oubliés des opérations pilote.

Enfin et c’est l’essentiel, 100 jours devaient suffire pour nous donner une indication sur le rythme de construction de logements sociaux. Nous avions pris l’engagement de construire 1 000 logements sociaux par an avec la liste Changer d’Ere. Bien entendu, cela avait entraîné une surenchère de votre part, 1 500 logements sociaux par an, aviez-vous promis.

Aujourd’hui, vous êtes rattrapés par les faits. Il n’est prévu en 2008 que la mise en chantier de 662 logements sur Nice, 767 sur l’ensemble du territoire de la CANCA.

C’est très en-dessous des promesses électorales. On est à moins de la moitié.

A ce rythme-là, pour combler le déficit de 18 000 logements sociaux actuels pour répondre à l’objectif de 20% de la loi SRU, il nous faudrait 30 ans.

En fait, c’est le même rythme de construction que celui imprimé par Jacques PEYRAT lors du précédent mandat en matière de logement. Il ne s’agit pas de rupture mais de continuité en pire, puisque Jacques PEYRAT avait au moins l’honnêteté de ne pas annoncer de chiffres exorbitants.

Vos propositions en matière de logement social sont faméliques.

Passons maintenant aux engagements pris pour les 100 jours. Certains on été tenus, il faut vous en donner acte, mais il faut souvent nuancer.

- la gratuité de la 1ère heure de stationnement dans les parkings municipaux. Elle a été portée en fait à 80 minutes, mais en cas de dépassement, les 80 minutes ne sont plus gratuites, et il faut payer l’addition dès la 1ère minute. De plus la question du tarif résident n’est toujours pas abordée, c’est pourtant la cohérence car sinon la gratuité de la première heure devient une mesure incitatrice au déplacement en automobile.

- la gratuité des musées, l’entrée libre, comme l’avait suggéré Sophie DUEZ a été adoptée par le Conseil Municipal et cette mesure sera effective mardi 1er juillet.

- un service Allo mairie 24h/24h qui rentre tout-à-fait dans les opérations de communication dont vous êtes si friand. Parce que c’était les Directions du Territoire qui étaient chargées de ce dialogue de proximité, territoires dont on se demande ce qu’ils vont devenir et si au lieu de les moderniser, vous n’êtes pas en train de les liquider.

- la création d’une allocation mensuelle de 200€ pour les parents à qui l’on refuse une place en crèche. On peut considérer que c’est fait puisqu’elle sera effective à compter du 1er septembre.

Mais, elle n’est plus attribuée aux parents, mais aux seuls parents actifs. La nuance est d’importance, puisque cela signifie clairement qu’on créé une allocation dont sont exclus les parents demandeurs d’emploi, ou pire les familles monoparentales lorsque la maman est au chômage. Les critères même d’attribution de cette allocation sont donc profondément injustes, et ne peuvent que perpétuer l’ordre établi.

Rien n’est fait dans cette ville pour faire en sorte qu’un enfant en bas âge ne devienne un frein à l’insertion professionnelle de parents, en difficulté d’insertion professionnelle.

« J’engagerai parallèlement l’ouverture immédiate de 200 places de crèche ». Où sont par contre les 1 400 places de crèche promises ? Pas même la trace d’un plan prévisionnel (PPI). Pourtant, cette allocation mensuelle ne doit constituer qu’un palliatif et non un substitutif de places en crèche. La construction de crèche doit être un choix politique, une priorité politique quand on sait les enjeux de la socialisation des très jeunes enfants et leur incidence sur la suite.

- la création d’une force rapide d’action sur la propreté. La F.R.A.P. a été lancée le 21 mai, et comprend 20 agents du nettoiement, mais elle frappe surtout par son inefficacité. Les quartiers sont toujours aussi sales, et sa mise en place hâtive fait que ses compétences sont mal déterminées.

Quelques exemples :

Suite à l’appel d’un usager qui s’est plaint de la saleté rue Gioffredo, l’agent chargé des appels aurait répondu : « Cela ne relève pas de nos compétences, quand il y aura une tonne de gravats, alors appelez-nous ».

Le samedi suivant, un nouvel appel à la FRAP d’un cafetier du quartier, certaines personnes indélicates s’étant débarrassées d’encombrants en plein trottoir, rue Hôtel des Postes. Il a été répondu que si la rue était sale, c’est que les riverains étaient sales.

Du Peyrat dans le texte.

- La sécurité

« Je redéploierai la police municipale vers des missions de proximité en engageant un grand partenariat avec la police nationale et la justice » avez-vous promis. Nous n’avons pas vu arriver grand-chose.

En matière de sécurité, votre politique est à l'image de votre action. Beaucoup de communication mais malheureusement peu d'actes suivis de faits concrets : malgré nos différentes interventions, les effectifs de nuit sont toujours autant dérisoires à savoir 6 personnes effectivement sur le terrain pour la brigade de nuit et le récent renfort de la brigade cinéphile composée de 4 agents est très loin de suffire pour une brigade qu'il faudrait porter à au moins 30 agents.

La multiplication des inaugurations de postes de police municipale déjà existants relève plus d'un tour de passe passe médiatique qui tente à faire croire à nos citoyens que des nouveaux dispositifs sont en place mais il n'en est rien : la brigade verte était déjà en service lors de la précédente mandature, les effectifs plus nombreux en début de soirée ne sont que l'application du plan estival qui existe depuis plus de 4 ans. Aucune réponse n'est réellement apportée pour lutter de manière frontale face à la délinquance la nuit alors que l'on sait que 60% des délits s'effectuent entre 22h et 5h du matin. 5 commissariats de la police nationale ont été fermés ces cinq dernières années et le silence du maire d'aujourd'hui, ministre hier, est total alors que nous avons la conviction que la seule réponse adéquate et attendue est une vraie police de proximité.

- Le système de location de vélos

Là-aussi, vous avez voulu aller vite. L’impréparation est totale. On veut faire en trois mois ce que Paris a mis près de trois ans à réaliser. 3.100 points d’attache, 1.750 vélos, plus les 750 de la CANCA seront bientôt lâchés dans la ville sans aucune adaptation de la voierie communale. Aucune discussion sur d’éventuelles pistes cyclables supplémentaires. Pas de concertation non plus sur le choix des emplacements des aires de locations de vélos, les deux élus « Verts » du groupe « Changer d’ère » se sont exprimés longuement en début de semaine là-dessus. Si les choses restent en l’état, le service des urgences de notre CHU a de beaux jours devant lui.

Rien par contre, silence radio, sur un certain nombre d’engagements que vous aviez pris dans les 100 jours.

- La limitation des panneaux publicitaires 4/3 et des panneaux déroulants.

- L’ouverture de centres adaptés pour éviter la présence de SDF dans la rue et les jardins. Pour l’instant, la seule politique évoquée concernant les SDF a été celle de la gratuité des toilettes, c’est un peu juste.

- La création de 50 postes de Travaux d’Intérêt Généraux pour contraindre les délinquants à réparer leurs dégâts. On n’a encore rien vu.

- La création d’une animation culturelle, sociale et sportive pour les personnes âgées. On n’a encore rien vu venir alors que le Hublot, qui remplit cette fonction à l’est de Nice, est menacé par le désengagement des crédits de l’Etat et que la ville reste étrangement passive.

Ce qu’il faut retenir de tout cela, c’est que vous vous êtes fixé vous même, sans doute en référence à l’admiration partagée avec Nicolas Sarkozy, que vous vouez à Napoléon, un délai totalement arbitraire, démagogique et qui ne pouvait qu’entraîner une succession de décisions dont certaines fleurent bon l’impréparation.

Ce ne serait pas bien grave si cela n’avait pour conséquence de laisser un personnel municipal désabusé et en plein doute.

C’est le personnel municipal qui subit les conséquences de ces décisions hâtives, désordonnées, parfois administrativement violentes. Les agents municipaux ont bien conscience qu’il s’agit de promesses électorales que vous devez tenir. Le bilan est plus que contrasté car toutes ces réorganisations nécessitent du temps, d’une part pour que le personnel s’habitue à ces évolutions, d’autre part pour qu’il s’organise et essaie d’obtenir de bonnes conditions de travail et de salaire, parce que les efforts que vous leur demandez méritent en retour un effort salarial.

Ce qui est indéniable, c’est que la nouvelle équipe municipale travaille beaucoup et qu’elle sollicite énormément les services, souvent à des horaires incongrus. Le summum est atteint dans le secteur de Monsieur Léonelli, le nettoiement.

Le personnel ne comprend pas. Il considère que les engagements que vous avez pris auprès d’eux pendant la campagne ne sont pas tenus. Ils perdent confiance, se démotivent et se demandent en définitive si tout cela n’est pas une stratégie visant à terme à privatiser tout le secteur. Tout cela plonge le personnel municipal dans l’inquiétude et le stress.

En résumé, et ce sera ma conclusion. Si votre démarche est habile, sachez que votre opposition est là, que je suis là avec mon groupe pour débusquer et révéler tout le trompe l’œil qui entoure votre gestion, pour remettre en perspective, en cohérence, vos décisions, pour aider les niçoises et les niçois à comprendre ce que vous faites en m’adressant à leur intelligence individuelle et collective. Et avec beaucoup de sérénité, je vous dis que vous ne pourrez pas leurrer pendant longtemps tout le monde tout le temps."

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Commentaires
P
Les cent premiers jours de Christian Estrosi :<br /> « Changement de temps »<br /> http://www.prg06.fr/spip.php?article536<br />
C
Je ne ferai que citer ces quelques mots de Victor HUGO : <br /> "L'homme une fois déshabillé du succès, le piédestal ôté, la poussière tombée, le clinquant et l'oripeau et le grand sabre détachés, le pauvre petit squelette mis à nu et grelottant, peut-on s'imaginer rien de plus chétif et de plus piteux ?" <br /> (Napoléon-le-petit, Conclusion, I)
T
lors de la remise du prix de la Baie des Anges, entendre le maire parler du séjour niçois de Nietzsche et des souffrances du philosophe, ça avait un côté proprement surréaliste.<br /> bien sûr tout le monde est en droit d'évoquer l'illustre penseur, et le maire de Nice aussi, mais là ça sonnait faux. D'ailleurs, ce festival sonne faux.
J
Ce type se fiche de nous. J'ai voté pour lui. ça fait deux fois que j'appelle la FRAP pour oter des ordures. Franchement on dirait qu'on les dérange.
L
Les niçois sont pour la Prom ! Affiché en gros sur le Nice matin ! Pouvaient pas crier plus fort ?<br /> Bien de lancer une consultation et de trancher sans consulter. Bravo la démocratie !
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