Ca a rarement été aussi mal!
L’INSEE vient de publier les comptes nationaux.
La croissance a été revue à 2,1 % pour l'année 2007, alors que le gouvernement avait promis une croissance de 3 % au mois de juin, ramenée à 2,5 % en septembre, puis à 2,25 % en octobre. Ce niveau de croissance atteint en 2007 reste faible, surtout au regard des résultats obtenus par nos principaux partenaires européens (2,6 % pour l’ensemble de la zone euro, 2,5 % pour l’Allemagne et 3 % pour le Royaume-Uni).
Mais au delà du taux de croissance, l’analyse des enquêtes de conjoncture montre une dégradation profonde et durable des indicateurs économiques en France :
- les premiers chiffres de la croissance pour 2008 sont très en retrait par rapport à ceux de nos voisins européens (0,6 % pour la France contre 1,5 % pour l’Allemagne) ;
- la production industrielle se tasse (- 0,8 en février et mars 2008) ; -
- la demande adressée à l’industrie manufacturière s’effondre, notamment celle en provenance de l’étranger qui baisse de moitié en un an (de 22 à 11), signe d’une perte profonde de compétitivité de notre économie ;
- la consommation des ménages baisse (- 1,7 % en mars), marquant un affaiblissement de l’unique moteur de la croissance jusqu’ici encore allumé ;
- les prix s’envolent dans des proportions inédites (+ 5,7 % en un an dans les hypermarchés, + 5,9 % pour les produits alimentaires), ainsi que le montant des loyers ;
- on observe un véritable retournement de tendance dans l’industrie, avec un effondrement de la construction et du commerce de gros.
Par ailleurs, l’INSEE vient encore de valider le creusement des déficits (2,7 % du PIB contre 2,6 % en 2006) : la France est avec l’Italie le seul pays de la zone euro à voir ses déficits augmenter. On est loin des 2,4 % annoncés par le gouvernement.
La hausse de la dette en valeur atteint quant à elle + 40 milliards d’euros. Commission Européenne s'apprête à fair eune nouvelle mise en garde à la France.
Le gouvernement porte une lourde responsabilité dans la mauvaise santé économique du pays. En faisant le choix, avec le paquet fiscal, de faire des baisses d’impôts à crédit pour les plus aisés de nos concitoyens (10 milliards de baisse de prélèvements obligatoires), et en favorisant une envolée de la dette, il s’apprête à faire inéluctablement payer le coût des cadeaux fiscaux par les catégories moyennes et populaires.
Nous n'avons encore rien vu.