Le Projet Telius
Un peu d'économie au menu du jour. Je sais que c'est parfois aride, mais le blog est aussi fait pour cela. Avant hier entre la manifestation du matin et l'apéritif le soir au pastrouil j'ai fait un aller-retour sur Marseille pour présider en compagnie du Secrétaire Général aux Affaires Régionales, le comité de programmation du contrat de projets Etat - région "économie et connaissance". Mais la discussion ne s'est pas bornée à engager les fonds publics sur des opérations. Elle a été très stratégique.
D'abord parce que le thème « Economie et Connaissance » est totalement transversal. Il rassemble l’économie, l’innovation, le transfert de technologies, les Technologies de l’Information et de la Communication et un volet très important tant par son contenu stratégique que par les moyens mobilisés, la recherche, l’enseignement supérieur et la vie étudiante. Ce regroupement n’est pas le fruit d’un assemblage administratif, il correspond à un véritable enjeu de positionnement de notre Région dans une économie de la connaissance mondialisée qui vient percuter les fondamentaux mêmes de l’économie.
Ensuite parce qu'il nous faut approfondir collectivement cet enjeu de l’économie de la connaissance, à la suite des Schémas que la Région a développé sur l’Economie et le Tourisme, l’Enseignement supérieur et la recherche, la Société de l’information. Le Contrat de projets et le Programme Feder nous donnent les moyens pour concrétiser, collectivement, Etat- Région-Conseils généraux- Agglomérations, cette ambition de faire de Provence Alpes Côte d’Azur une Région référence en matière d’économie de la connaissance.
Avec les pôles de compétitivité et la démarche globales des Prides (18 labellisés à ce jour), le Réseau Régional de l’Innovation dont un premier cadre devrait être présenté lors d’un séminaire de travail le 3 décembre après-midi à l’Hôtel de Région, les plateformes mutualisées et partenariales constituent le troisième volet d’un système régional de l’innovation en voie de développement.
Enfin parce qu'il est nécessaire de bien faire attention que nos aides publiques ne soient à aucun moment interprétées comme étant des aides directes aux entreprises par la Commission de Bruxelles car cela équivaudrait à fausser la concurrence et à rendre ces aides caduques.
C'est dans ce cadre que s'inscrit le projet Telius porté par l'INRIA Sophia-Antipolis, en lien avec l'Université de Nice, le CHU de Nice, le centre Antoine Lacassagne, Eurecom et l'INSERM. il s'agit de renforcer le réseau d'acteurs de la recherche autour de projets exploitants ces plateformes. Il en est ainsi du projet PLEXUS d'expérimentation de réseaux sans fil type Wifi mais en plus puissants, et de bien d'autres projets qui nous ont transporté dans une véritable fiction durant nos deux heures de travail. L'enjeu est crucial. Car pour rester compétitive dans la mondialisation la France doit rester innovante et notre région se doit d'être en pointe de ce mouvement.