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Le blog de Patrick Allemand
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22 octobre 2007

Mon cadeau d'anniversaire !

Christian Estrosi a donc officialisé sa candidature à la mairie de Nice. Le bougre a une certaine délicatesse : c'est mon cadeau d'anniversaire!

Pour moi, cette annonce est tout sauf une surprise. Je le sais depuis le 12 aout 2004. Le jour où dans la soirée, C. Estrosi a déposé un amendement gouvernemental au texte sur la décentralisation qui allait être adopté, sans débat au Parlement, par la procédure du 49-3. Cet amendement visait à permettre aux Conseils généraux de pouvoir être candidat à la reprise des ports de commerce alors que le texte initial confiait cette responsabilité aux Régions.

Ce fut une des causes de ma rupture politique avec Jean-François Knecht, car au fil des mois depuis août 2004, personne ne pourra dire le contraire, j'ai dit à qui voulait l'entendre qu'Estrosi serait candidat. Certains n'ont pas voulu l'entendre. Jean-François en faisait partie, se fiant à plusieurs conversations privées où Estrosi lui avait juré le contraire. Apparemment, il devait être assez persuasif puisque même Jacques Peyrat y a cru. Quelle naïveté !

C'est ce qui m'a valu le sobriquet de "12ème homme de Peyrat" gracieusement attribué par Patrick Mottard. Tout simplement parce que je disais régulièrement aux deux leaders de Nice Plurielle, "Arrêtez d'em.... Peyrat, il est déjà très affaibli, occupez vous de l'autre qui attend son heure".

Résultat : ils ont continué à taper comme des sourds sur Peyrat et à épargner Estrosi. Ils lui ont ouvert l'opportunité. Par cette grossière erreur stratégique, Mottard, puisque malheureusement, il ne reste que lui, est devenu à son corps défendant, j'en conviens, le 12ème homme d'Estrosi.

Un second élément aurait dû parachever les certitudes  ou lever toutes les  incertitudes : l'affaire du Grand Stade, le recours du Préfet.

Quand on est un Préfet aux ordres d'un gouvernement UMP ,on ne "plante" pas un recours au T.A. contre un grand projet du maire UMP de la 5ème ville de France, sans avoir le feu vert du gouvernement, ou pire, à sa demande. Ce recours du Préfet Breuil fut un coup direct ou indirect d'Estrosi.

Mais il n'est de pire sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.

Estrosi est donc candidat non pas pour la rupture qu'il déclare vouloir incarner mais en fait pour sauver le système. Ce système qui dure depuis 62 ans, dont il est un pur produit. Aux yeux de tous ceux qui en vivent ou en sont nostalgiques,  il est le seul qui peut "sauver les meubles". C'est le candidat du système. Je serai dans cette élection celui de l'anti-système.

J'espère que les électeurs niçois auront assez de lucidité pour ne pas ajouter à la pseudo-rupture de Sarkozy, la pseudo-rupture d'Estrosi. Car j'ai fait vérifier. Depuis que C. Estrosi est Président du Conseil général, ce ne sont pas moins d'une centaine d'articles, inaugurations, déclarations où le Président du Conseil général a affiché son soutien plus ou moins appuyé au Maire de Nice.

Et lors de la dernière affaire, celle du Parking Sulzer, lorsqu'il fut sommé par le PS, et par Nice Plurielle, de prendre position, en tant que patron de l'UMP parce que ne rien dire c'est au mieux cautionner, au pire être complice, nous n'eûmes pour réponse que le silence.

Et tout d'un coup, rien ne va plus! C'est drôle quand même et pas crédible. C'est en tout cas mépriser les niçois parce que c'est les croire sans mémoire.

En fait Estrosi, c'est le candidat de la continuité. Il n'est candidat que parce que beaucoup considèrent que la candidature de Peyrat est un trop grand risque car ils savent que mon élection signifierait pour le coup une vraie rupture. Ceux qui rallient le font car il leur parait être celui qui peut perpétuer le système.

Aux niçois de dire clairement en mars prochain, s'ils veulent continuer avec un système qui les a conduit au point où la ville en est aujourd'hui, à son affaiblissement, à son déclin ou s'ils veulent le vrai changement. Parce que le vrai changement c'est moi, l'équipe qui m'entoure, notre projet et personne d'autre.

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Commentaires
P
Merci Monsieur Allemand pour cette réponse qui a le mérite de l'honnêteté.<br /> Mais, -car il y a toujours un mais - ne prenez-vous pas un risque de perdre la faculté d'intervenir auprés de la Région comme vous l'avez toujours bien fait pour notre département et notre ville en quittant le Conseil Régionnal ? <br /> Pire, si vous abandonnez le Conseil Général, ne cèderiez-vous pas un siège de plus à la droite estrosienne ? Car quand on voit le canton de Monsieur Knecht passer à droite, je ne me fait guère d'illusion sur le devenir du votre...<br /> Merci.
P
Ma position est très simple à comprendre. Dans la vie on des objectifs en politique. Et l'on doit se donner les meilleurs moyens d'y parvenir. Le "graal" en politique, pour tout élu qui aime sa ville, c'est qu'un jour, ses habitants placent leur confiance en lui pour la gérer. Donc d'être maire. C'est le plus beau des mandats à mon sens. Après chacun son chemin pour y parvenir. Je ne cumule pas les mandats, je m'engage et je cumule les combats que d'autres fuient. Cela m'a conduit à être élu au conseil regional puis au conseil général huit jours plus tard en 1998. Et de refaire la même chose en 2004. Parce que la vie politique le veut. Et parce que si j'avais été battu aux cantonales en 2004, ceux là même qui brandissent la musique du cumul aujourd'hui auraient brandi la musique de la défaite hier pour m'écarter du combat pour la mairie de Nice. De la même manière le choix d'être candidat aux législatives relevait du devoir pour moi. Voir une de mes interwiews à Nice-matin ou je rappelle que souvent les élection législatives ont été pour les candidats du PS des chemins de croix, que nous n'avons pas de député depuis 20 ans et que lorsqu'on renonce à être candidat, on ne renonce pas à un mandat ( quelle prétention de se voir élu d'office), mais à un combat. De toute façon la loi limite le cumul à deux mandats locaux, en conséquence de quoi je n'en exercerai que deux dont celui que je solliciterai en mars prochain. Il n'y a donc pas de super cumulard. en tout cas s'il en est un qui a ouvert la voie, c'est bien celui qui aujourd'hui qui le dénonce à corps et à cris puisqu'en 1998, il a cumulé les mandats de conseilleur municipal, de conseiller général et de conseiller régional pendant plus de 6 mois avant d'être candidat à une élection législative partielle pour laquelle il a indiqué sur un document de campagne avoir démissionné de son madat de conseiller régional, ce qui n'était pas tout à fait exact puisque la démission effective n'est intervenue qu'après l'élection en question.
P
Monsieur Allemand,<br /> je vous avais posé une question -anodine- mais vous ne m'avez pas répondu...Bon je mets ça sur du surbookage, mais cette fois j'aimerais bien que vous le fassiez car pour moi, électeur de gauche et niçois, encore une non réponse m'inciterait, de fait, à un choix que je n'ai pas encore fait( et je connais du monde !).<br /> Estrosi donc : Secrétaire d'Etat, Président du Conseil Gnral 06, Président de l'UMP, député...<br /> Et vous ? Vous dites dans Nice-matin d'hier que vous êtes contre le cumul des mandats alors que si vous n'aviez été battu aux législatives, vous auriez le mandat de Député en plus de celui de Vice Président du Conseil régionnal, de Conseiller général, de 1er fédéral etc...Que puis-je dire aux gens de gauche qui sont pour le moins troublés par cette multiplicité de candidatures alors même que la canditate PS aux présidentielles que vous souteniez dénonçait les dangers du cumul? Y-a-t-il si peu de gens compétents au PS ? <br /> J'avoue ne pas comprendre votre position...<br /> Merci par avance.
C
Oui, un assez bon discours, pas toujours maitrisé encore, et une ou deux choses que j'aurais évité de dire.. mais, beaucoup de détermination et de la clarté.
Y
Allez Patrick, on compte sur toi, faut aller au charbon maintenant! Je suis sur que tu peux le faire. N'écoute pas Nice-menteur, n'écoute pas les sondages bidonnés. Ecoute juste les niçois, nous on croit en toi.
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