Qu'est ce qu'un comité d'engagement ?
C'est la réunion que je suis allé présider ce matin à Marseille en préfecture de région.
Elle concernait le volet enseignement supérieur-recherche et développement économique. Il s'agissait de valider les grandes masses du contrat de projets qui seront consacrées à ces deux volets très importants.
Il y avait également présent Alain Hayot, le vice-président en charge de l'enseignement supérieur et de la recherche, plus les hauts fonctionnaires de la préfecture de région et les recteurs de deux académies. Et
dans l'assistance, les hauts fonctionnaires des conseils généraux et des communautés d'agglomération. Je pensais très sincèrement qu'ils poseraient des questions. En fait ce comité d'engagement s'est transformé en devoir obligatoire avant de partir en vacances.
J'ai rappelé que la Région comptait passer les conventions d'engagement avec les départements à la prochaine assemblée plénière, fin octobre, pour ne pas retarder inutilement des chantiers sur lesquels l'Etat et le Conseil Régional se sont déjà engagés.
Le recteur de notre académie, lui voulait commencer carrément les chantiers plus tôt. Sur le volet économique, j'ai été concis parce que je ne suis pas du genre à parler beaucoup quand il n'y a pas beaucoup d'argent, car les sommes engagées sur les pôles de compétitivité, ne sont pas à la hauteur des enjeux, aux alentours de 46 millions d'euros sur la durée totale du contrat de projets 2007-2013.
Finalement cette réunion s'est résumée en une série d'ennuyeux monologues, dont le mien pour faire bonne mesure. Tout était bouclé. C'est ce que l'on appelle les réunions institutionnelles. L'exercice de responsabilités nous conduit périodiquement à animer - si l'on peut dire - ce genre de réunions.
Plus sérieusement, je pense que la "réunionite" qui saisit les technocraties territoriales et les services déconcentrés de l'Etat, finit par contaminer les élus, ce qui est une très mauvaise chose parce que c'est ainsi que l'on finit par se couper des réalités quotidiennes. Et en plus ce n'est pas forcément pour élever franchement le débat.