Atterré mais pas surpris
COMMUNIQUE DE PRESSE (VERSION LONGUE)
La partie de l'interview de Jacques Peyrat à Nice-Matin consacrée à l'élection présidentielle est riche d'enseignement :
1/ Elle en dit long sur le moral de l'UMP puisqu'il accepte de répondre à la question "Si au second tour se retrouvent face à face Le Pen et Royal ?" alors qu'à ce stade de la campagne tout responsable politique censé soutenir Sarkozy ne saurait se la poser.
2/ Il annonce clairement que dans ce cas, il votera Le Pen. Il reste fidèle à sa ligne politique de mars 1998 lors du vendredi noir suivant les élections régionales où il avait été à l'origine de l'appel des 5 maires pour une alliance RPR-FN afin de faire barrage à Michel Vauzelle, contribuant ainsi largement à l'élection de 4 conseillers généraux sur la ville de Nice.
3/ En assimilant ainsi Le Pen "à ceux qui s'apparentent de près ou de loin à sa famille", il revendique clairement son passé frontiste sur lequel il s'était fait très discret ces dernières années, ce qui pourrait être l'indicateur d'un changement de stratégie.
4/ Il symbolise l'homme du passé qu'il est en justifiant son refus de voter pour Ségolène Royal par les guerres coloniales de l'après-guerre alors que ceux qui voteront pour la 1ère fois à cette élection présidentielle sont nés en 1989, sous le septennat de François Mitterrand, soit 27 ans après la signature des accords d'Evian.