C'est dans les échecs qu'on forge sa détermination
Cela a toujours été ma devise.
Je vais donc vous parler d'un échec que j'assume.
La première réunion des assises des quartiers populaires a été un échec. 8 personnes se sont déplacées à 15 heures, à l'heure annoncée. Je l'ai donc annulée et je suis parti à 15h45. A 16 heures, il y a avait 25 personnes et parait-il une trentaine avait prévu de venir à 18 heures.
Le changement d'horaire demandé par certains s'est révélé un mauvais choix. 18 heures reste l'heure à privilégier. Pourtant, il est indispensable de continuer et d'insister pour que la république réinvestisse ces quartiers.
On a de plus en plus de mal à faire respecter un horaire. Les assises ne sont pourtant pas un self service. Mais on ne récolte que le résultat de l'éloignement progressif de certains quartiers de la citoyenneté. Le chemin sera long, ce n'est pas pour autant qu'il faut y renoncer.
Parce que la nécessaire mobilisation de ces électeurs pour les élections présidentielles passe par un gros travail d'explication sur nos propositions, d'écoute, de validation, d'ajustements.
Nous avons des thèmes esssentiels à aborder lors de ces réunions: la présence des services publics dans les quartiers, la question de la tarification sociale de l'eau, le retour des emplois-jeunes, le droit à la formation tout au long de la vie, le programme d'entrée dans la vie active pour les jeunes, le renforcement des mouvements d'éducation populaire, la scolarisation obligatoire dès trois ans, l'accompagnement scolaire, les formes d'aide gratuite, la fonctionnement des ZEP, la mixité sociale dans les écoles privées sous contrat, l'apprentissage, l'amélioration des relations parents-enfants, la lutte contre la violence scolaire à l'école, la sécurité publique de proximité, la prévention de la délinquance, le bouclier logement, la lutte contre la pauvreté, la pacte de solidarité urbaine, etc...le service civique obligatoire aussi.
C'est le menu qui nous attend dans ces Assises des Quartiers Populaires, confronter toutes ces mesures qui font partie de notre projet aux attentes réelles de ceux qui vivent au quotidien les difficultés auxquelles ces mesures sont censées apporter des réponses.
Ce premier échec va nous imposer plus de rigueur dans l'organisation, plus de pédagogie, plus de mobilisation des militants...mais nous devons continuer et renforcer ce dialogue républicain indispensable.
Post-scriptum : sur Nice2008.org, le sondage de la semaine sur le grand stade (" en cas d'annulation du projet du grand stade, quelle serait pour vous la solution alternative ?") est en ligne. Allez voter!