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Le blog de Patrick Allemand
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5 novembre 2005

Sarkozy à Nice

Hier, toute la droite locale était sur son 31 pour recevoir Nicolas Sarkozy dans les Alpes-Maritimes. Il venait parler des pôles de compétitivité à Sophia-Antipolis. Il y avait là tous les pôles de compétitivité de France. J'ai organisé la semaine dernière à l'Hotel de Région la première conférence régionale des pôles de compétitivité. Il y avait 170 représentants des entreprises et des universités de la Région, pour nos 7 pôles selectionnés, ce qui est le 3eme résultat de France derrière Rhône-Alpes et l'Ile de France. Nous avons parlé de problèmes concrets.

L'emploi, la recherche, la place réciproque des universités et des entreprises dans les pôles, l'animation des pôles. C'est un vrai partenariat qui se noue parce que le fait régional s'impose peu à peu à tous en matière de développement économique. Nous avons parlé aide aux projets de recherche qui doivent nous permettre de conserver une avance tehnologique indispensable à la défense de nos emplois de production.

Au nom de Michel Vauzelle, j'ai pris des engagements financiers précis mais j'ai aussi rappelé les nouvelles règles du jeu en matière d'aide financière: la création de la commission de contrôle et d'évaluation de l'utilisation des fonds publics et la possibilité pour la région de demander le remboursement de tout ou partie de l'aide si l'entreprise délocalise  à l'étranger ses emplois de production. Il faut mener cette politique volontariste car nous devons rappeler aux citoyens que même si c'est difficile face au capitalisme financier mondialisé, il reste aux élus des moyens d'agir, de se battre pour la défense de l'emploi.

De tout cela, à ce qu'on m'a dit, on a peu parlé hier à Sophia Antipolis. Sarkozy a fait un tiers la dessus puis le reste a été consacré à des questions plus idéologiques : l'avenir des universités qu'il verrait plutôt privées et autonomes et l'immigration... Ah là, il a donné sa pleine puissance... expliquant qu'il fallait passer d'une immigration subie à une immigration choisie. Ainsi, on pourrait garder en France les immigrés qui seraient titulaire d'un bac +4 ou d'un mastère, pas les autres ou moins les autres. Un discours irréel. Pour commencer à connaître les chefs d'entreprise, ils ont dû rester sur leur faim...ce qui n'a pas été le cas du ministre que l'on signalait à déjeuner dans une des meilleures tables de Nice, "La Petite Maison", rue Saint François de Paule.

Des banlieues nous reparlerons une autre fois. Ce sujet est bien trop délicat. Mais j'ai bien aimé la formule de Yann Librati sur le Sarkozy pyromane des banlieues. C'est à méditer...et ça a mis la droite très en colère parait il.

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Commentaires
B
Dont acte
P
Joce a raison de le souligner, les universités dépendent toujours directement de l'Etat, sauf pour les constructions nouvelles inscrites au contrat de plan telles que le doublement de St-Jean d'Angély ou la construction du campus STIC (sciences et technologies de l'information et de la communication) de Sophia-Antipolis.<br /> Mais compte tenu de l'enjeu, la Région est en train d'élaborer un schéma régional de l'enseignement supérieur et de la recherche, sous l'autorité d'Alain Hayot, le vice-président en charge de ces questions. J'y préside pour ma part un groupe de travail sur la valorisation et le transfert de technologie. Le but est de rendre nos universités en phase avec leur temps et les réalités du monde économique, et de leur donner les moyens de se développer de façon concurrentielle face aux meilleures universités européennes et mondiales.<br /> Quand les conclusions des groupes de travail seront connues, je vous les ferai parvenir.
J
Les stages en entreprises sont fait pour que les jeunes assimilent les comportements nécessaires en entreprise. Ils sont généralisés à l'université. Malheureusement, trop d'étudiants galèrent pour trouver ces stages et sont souvent obligés de se rabattre sur des stages en administration, en collectivité locale ou dans des associations.<br /> Je ne suis persuadé que des professionnels venant simplement leur "parler" de la vie en entreprise soient suffisants, même si cela peut être de toute manière bénéfique.<br /> Enfin, signalons qu'au japon, et dans de nombreuses entreprises des USA, tout nouvel embauché est affecté à un tuteur ou un parrain, employé ancien ou cadre, pendant une période d'un à deux mois au cours de laquelle son travail n'est pas tant de produire que d'assimiler ce qui est attendu de lui.<br /> Il me semble que ce serait, aussi, une voie à explorer.
J
Je suis tout à fait d'accord avec Blog44. Le lien entre universités et entreprises devrait se faire dès les premières années, en tout cas bien avant le DESS. Ce serait un moyen de donner une dimension pratique à la formation universitaire, mais aussi de ne pas voir s'envoler dans la nature la "génération perdue" qui ne va jamais au-delà de la 1ère ou 2ème année et qui se perd dans la nature. Mais Patrick Allemand et la Région n'ont pas les moyens d'agir sur les politiques universitaires. A ce que je sais c'est toujours l'Etat qui décide, les universités ne sont pas décentralisées.
B
Bonjour,<br /> <br /> Concernant le lien Universités-Entreprises, celui-ci devrait être renforcé. Trop souvent je vois arriver dans mon entreprise (enfin celle qui m'emploie) des "jeunes" tout frais brevetés. Si ce qu'on leur a appris, d'un point de vue universitaire correspond à peu près à la réalité du moment et du marché, il s'avère par contre que trop souvent ils ne sont pas au fait de leurs droits et devoirs au sein d'une entreprise. Un peu comme si ce qu'on leur apprend sur le milieu professionnel était déconnecté de la "vraie vie". Alors bien sûr dans leur grande majorité, ils "survivent" à ce premier choc. Mais parfois le fossé est si important que le choc est rude. On pourrait assez facilement minimiser ce premier choc, en les aidant réellement, avant leur arrivée à se préparer à leur vie future de "travailleur". Cela pourrait passer entre autre par des intervenants extérieurs, venant d'horizon divers, comme l'informatique, les centres de recherche, les services publics, l'industrie (automobile, pharmaceutique, aéronautique...), la banque-assurance... Il y a je pense une réelle action à entreprendre en ce sens.
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