Sarkozy à Nice
Hier, toute la droite locale était sur son 31 pour recevoir Nicolas Sarkozy dans les Alpes-Maritimes. Il venait parler des pôles de compétitivité à Sophia-Antipolis. Il y avait là tous les pôles de compétitivité de France. J'ai organisé la semaine dernière à l'Hotel de Région la première conférence régionale des pôles de compétitivité. Il y avait 170 représentants des entreprises et des universités de la Région, pour nos 7 pôles selectionnés, ce qui est le 3eme résultat de France derrière Rhône-Alpes et l'Ile de France. Nous avons parlé de problèmes concrets.
L'emploi, la recherche, la place réciproque des universités et des entreprises dans les pôles, l'animation des pôles. C'est un vrai partenariat qui se noue parce que le fait régional s'impose peu à peu à tous en matière de développement économique. Nous avons parlé aide aux projets de recherche qui doivent nous permettre de conserver une avance tehnologique indispensable à la défense de nos emplois de production.
Au nom de Michel Vauzelle, j'ai pris des engagements financiers précis mais j'ai aussi rappelé les nouvelles règles du jeu en matière d'aide financière: la création de la commission de contrôle et d'évaluation de l'utilisation des fonds publics et la possibilité pour la région de demander le remboursement de tout ou partie de l'aide si l'entreprise délocalise à l'étranger ses emplois de production. Il faut mener cette politique volontariste car nous devons rappeler aux citoyens que même si c'est difficile face au capitalisme financier mondialisé, il reste aux élus des moyens d'agir, de se battre pour la défense de l'emploi.
De tout cela, à ce qu'on m'a dit, on a peu parlé hier à Sophia Antipolis. Sarkozy a fait un tiers la dessus puis le reste a été consacré à des questions plus idéologiques : l'avenir des universités qu'il verrait plutôt privées et autonomes et l'immigration... Ah là, il a donné sa pleine puissance... expliquant qu'il fallait passer d'une immigration subie à une immigration choisie. Ainsi, on pourrait garder en France les immigrés qui seraient titulaire d'un bac +4 ou d'un mastère, pas les autres ou moins les autres. Un discours irréel. Pour commencer à connaître les chefs d'entreprise, ils ont dû rester sur leur faim...ce qui n'a pas été le cas du ministre que l'on signalait à déjeuner dans une des meilleures tables de Nice, "La Petite Maison", rue Saint François de Paule.
Des banlieues nous reparlerons une autre fois. Ce sujet est bien trop délicat. Mais j'ai bien aimé la formule de Yann Librati sur le Sarkozy pyromane des banlieues. C'est à méditer...et ça a mis la droite très en colère parait il.